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«Au nom du candidat Tiébilé Dramé, je viens de déposer une requête à la Cour constitutionnelle pour l’annulation du décret convoquant le collège électoral, pour violation grave de la loi», a déclaré à l’AFP Me Hamidou Diabaté, avocat de M. Dramé et membre de son parti, le Parti pour la renaissance nationale (Parena).
«Il y a violation de la loi, parce qu’elle dit que le collège électoral ne peut pas être convoqué tant que les listes électorales ne sont pas établies» sur l’ensemble du territoire national, «or, les listes électorales des 13 communes de la région de Kidal (nord-est) ne sont pas établies», selon Me Diabaté,
Il a précisé que l’ensemble des listes auraient dû, selon la loi électorale, être «établies entre le 5 et le 25 juin. Ce qui n’est pas le cas de la région de Kidal».
L’avocat de Tiébilé Dramé a affirmé avoir «bon espoir que la Cour» constatera qu’il y a «violation flagrante» de la loi dans la région de Kidal pour «en tirer les conclusions qui s’imposent», à savoir le report.
La campagne électorale pour le premier tour de la présidentielle a débuté dimanche.
La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’à leur cantonnement qui s’est fait en parallèle à l’arrivée vendredi de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou et dont M. Dramé a été l’artisan au nom du gouvernement malien de transition. Depuis vendredi, la tension est vive à Kidal, berceau des Touareg, où les manifestations pour et contre la présence de l’armée malienne se succèdent, selon des témoins.
Trois soldats étrangers, dont un Français, ont été blessés lors de ces incidents. De sources militaires concordantes, le soldat français a été «très légèrement blessé» par un jet de pierre d’origine inconnue.
L’armée malienne, qui accuse le MNLA de «grave violation» de l’accord de Ouagadougou, a rejoint à Kidal des soldats africains de la mission de l’ONU (Minusma) et français de l’opération Serval.