-
Taounate: Forte affluence des petits cultivateurs de cannabis graciés à la campagne de renouvellement de la CNIE
-
L’ANEF renforce la lutte contre le braconnage à la veille de la nouvelle saison de chasse
-
Téléphones portables dans les écoles: Interdiction absolue ou utilisation rationnelle ?
-
Casablanca : Mise en service effective des lignes Casatramway T3 et T4
-
Marrakech : Réunion préparatoire à la rencontre internationale de la chasse durable
Rabat : Lancement officiel de la Stratégie nationale "Maroc Digital 2030"
La 6ème édition du "Meet the Lead", les 18 et 19 octobre à Oujda
Dans la Corne de l'Afrique, une dangereuse escalade entre Ethiopie et Somalie
Driss Lachguar au Caire pour prendre part aux travaux du Forum social-démocrate arabe
Un bilan médiocre pour les 10 années d’existence de la MoudawanaFatima Maghnaoui appelle à une révision du Code de la famille Nezha Mounir
Lundi 2 Juin 2014
Autres articles
Le bilan de 10 ans d’existence de la Moudawana ne semble pas satisfaire les milieux féministes. C’est le moins qu’on puisse dire. Leur réaction ne s’est pas fait attendre après que le ministre de la Justice et des Libertés a livré le bilan de la mise en place de ce corpus juridique lors d’un séminaire tenu à Rabat. C’est le cas de Fatima Maghnaoui, membre du « Printemps de la dignité» (groupement de plusieurs associations œuvrant pour les droits des femmes) qui estime que les dysfonctionnements sont à ramasser à la pelle. Pour elle, les vœux tant annoncés en fanfare lors de la promulgation de la Code de la famille se révèlent des mirages. Elle a bien voulu nous en dire davantage sur la question. «Maintenant, c’est officiel. On ne peut plus ignorer les défaillances que comporte la Moudawana et qui démontrent bel et bien que l’égalité réelle entre les deux sexes est loin d’être respectée». Elle en veut pour preuve les articles 20, 21, 16 de la Moudawana, pour ne citer que ceux-là. Certes l’article 19 indique que la capacité matrimoniale s'acquiert, pour le garçon et la fille, à dix-huit ans révolus. Mais ce principe est battu en brèche par la faculté accordée au juge d’autoriser des mariages en deçà de cet âge. «Une exception qui fait malheureusement la règle, déplore Mme Maghnaoui et qui explique aisément la prolifération des mariages de mineures». Et de préciser: «On imagine bien qu’il ne peut s’agir là que d’unions forcées. En effet, face à la pauvreté, au manque total d’infrastructures, leurs parents cherchent à se débarrasser d’elles. Les juges se placent dans la même logique. En tout cas, elles n’ont pas à payer le prix de politiques publiques impopulaires qui n’ont pas tenu compte de leurs droits». Que deviennent par la suite ces «enfants»? Comme l’a rappelé Mme Maghnaoui, d’après bon nombre d’études, il a été établi que la plupart de ces mariages ne durent pas longtemps. Ils se soldent par un divorce et un retour au foyer généralement un an après et pas seule. Glissant davantage dans ce cercle vicieux, la jeune mariée retourne avec un bébé sur les bras. C’est la précarité assurée. Mieux encore « d’après le Conseil économique social et environnemental, 50% des enfants nés de mères mineures, meurent au 1er mois de leur naissance. Sans parler de la mortalité maternelle dont le taux augmente considérablement quand il s’agit de grossesses précoces», a encore précisé Mme Maghnaoui. En somme, on assiste à une violation caractérisée des droits de l’enfant. Et dire que le Maroc a ratifié la convention internationale des droits de l’enfant «On se demande d’ailleurs pourquoi des conventions sont ratifiées si on persiste à ne pas les respecter», s’indigne-t-elle. Par ailleurs et concernant plus particulièrement le séminaire en question, Mme Maghnaoui a déploré l’absence de spécialistes tels que les médecins, les psychologues….qui auraient pu, à travers leurs contributions, apporter plus d’éclairages sur la question et enrichir davantage le débat. Elle a également regretté le fait que certains thèmes tels que la tutelle matrimoniale ou encore le partage des biens n’aient pas fait l’objet d’ateliers. Et d’expliquer que la tutelle matrimoniale demeure un point noir et fort sensible dans le Code de la famille. Autre point qui fâche, selon Mme Maghnaoui, le Fonds de cohésion sociale. D’après elle, il n’est pas encore prêt à remplir sa mission, à savoir apporter une aide aux femmes divorcées. Au vu des procédures qui n’en finissent pas, des lenteurs inexplicables, les supposées bénéficiaires finissent par renoncer à leurs droits. Tout cela fait désordre. Mme Maghnaoui appelle à une révision radicale de la Moudawana pour qu’elle soit en harmonisation avec la Constitution ou les diverses conventions internationales signées par le Maroc.
Lu 1087 fois
Nouveau commentaire :
Dans la même rubrique :
Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe |
|
||||
|