L'explosion a été déclenchée par un kamikaze à bord d'une voiture piégée, a-t-on ajouté de même source.
Le kamikaze, n'ayant pu atteindre la maison du chef de la police, le général Challal Chayae, a déclenché ses explosifs au point de contrôle commandant l'entrée du complexe dans le quartier de Tawaki, a indiqué un témoin.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais le général a déjà été la cible des jihadistes. En février, des membres présumés d'Al-Qaïda ont ouvert le feu sur un convoi dans lequel circulait le général Chayae ainsi que le gouverneur d'Aden, Aidarous al-Zoubaidi.
Le 5 janvier, ces deux responsables avaient également réchappé à un attentat contre leur convoi à Aden, qui avait tué deux de leurs gardes.
Les jihadistes d'Al-Qaïda et ceux du groupe Etat islamique (EI) ont profité de la guerre civile au Yémen pour accroître leurs activités dans le sud et le sud-est du pays. Les forces gouvernementales ont lancé récemment une opération d'envergure contre les groupes jihadistes dans le sud et réussi à reprendre plusieurs villes longtemps contrôlées par Al-Qaïda.
Un jeune Yéménite, connu pour ses écrits sur les réseaux sociaux contre les islamistes radicaux, a été assassiné dans la ville d'Aden (sud), a-t-on appris mercredi auprès de sources de la sécurité et de proches de sa famille.
Le corps d'Omar Batawil, 18 ans, atteint d'une balle dans la tête et de deux autres à la poitrine, a été retrouvé lundi soir dans le quartier de Cheikh Othmane, à Aden, ont ajouté ces sources.
"Omar a été enlevé près de la maison familiale par des hommes armés qui l'ont tué avant de jeter son corps" à Cheikh Othmane, a indiqué à l'AFP un proche de la famille qui a qualifié les ravisseurs d'"islamistes radicaux".
Le corps a été transporté dans un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Aden où le jeune homme a succombé à ses blessures, a précisé Malak Shaher, porte-parole de cette organisation humanitaire.
L'assassinat d'Omar Batawil, qui n'a pas été revendiqué, serait lié, selon des responsables provinciaux, aux vives critiques de l'extrémisme religieux que le jeune homme exprimait sur sa page Facebook.
Des groupes jihadistes sont très actifs dans le sud et le sud-est du Yémen où, profitant de la guerre depuis plus d'un an entre le gouvernement et des rebelles chiites, ils ont multiplié les attaques contre leurs détracteurs et contre les forces de sécurité.