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Suivi ou filé depuis le début de l’année dernière suite à des soupçons sur l’envoi par un groupe de personnes d’argent à des combattants engagés dans les rangs de Daech, il a été mis fin à son activité grâce à la collaboration d’Europol qui avait qui a dépêché une unité mobile en Espagne pour contribuer à l’enquête et à l’analyse en temps réel des informations obtenues.
Cette arrestation fait suite à celles de deux frères marocains âgés de 22 et 33 ans soupçonnés aussi de "financement du terrorisme et de coopération avec un groupe terroriste " fin juillet 2016 dans cette même municipalité d’Arbucies dans la région de La Selva dans la province de Gérone, en Catalogne.
Pour financer Daech, ils utilisaient plusieurs identités et intermédiaires, tout en limitant les envois de fonds à des sommes d’argent afin de ne pas éveiller les soupçons, réussissant ainsi à faire parvenir en Syrie différentes sommes", explique le ministère. La présence de l’un de leurs frères dans des zones de conflit en Syrie a poussé ces individus à monter un réseau pour collecter des fonds et les envoyer à ce pays, poursuit la même source, faisant savoir que l’individu arrêté dernièrement à Gérone "assumait un rôle important" dans cette structure. Les fonds ont servi à "faciliter les déplacements" vers les zones de combat des candidats au jihad, selon la garde civile.
Un rapport publié mi-juillet par l'Institut royal Elcano, un centre de réflexion, le nombre de combattants partis d'Espagne pour rejoindre l'EI s'élevait en avril à 160, dont 29 seraient morts sur place. Vingt sont revenus.
Les présides occupés de Sebta et Mellilia, et dans une moindre mesure Barcelone et Gérone sont les localités les plus touchées par la radicalisation. C’est plus d’une cinquantaine d’opérations policières menées contre les réseaux proches de Daech en Espagne entre juin 2013 et mai 2016 (dont plusieurs effectuées en collaboration avec le Maroc) qui a été dénombrée.
Par ailleurs, selon le département d’État américain et la Commission chargée de veiller à la sécurité nationale, qui est rattachée directement à la présidence du gouvernement central espagnol, la Catalogne est la « plaque tournante du djihadisme du sud de l’Europe». Cette instance constate que c’est au sein de la communauté des 300 000 musulmans vivant en Catalogne que les liens de membres radicalisés avec les extrémistes d’autres pays d’Europe sont les plus intenses, tout comme la rapidité des processus de radicalisation.
D’un autre côté, les services de renseignements espagnols ont constaté que l’activisme de Daech s’est déplacé vers le sud, du côté de Valence et d’Alicante. Le niveau d’alerte en Espagne reste au plus haut depuis les attentats perpétrés en France : 4, sur une échelle qui en compte 5.
Depuis 2015, un programme opérationnel spécial antiterroriste (POEA), a été mis en place pour surveiller les cercles musulmans considérés comme potentiellement à risque, à l’extérieur comme dans les prisons, ou dans les commissariats.