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Aussi, les autorités locales ont–elles déclaré les activités de cette société « illégales » et exposent ses responsables, ainsi que les chauffeurs impliqués dans ce genre de transport aux sanctions prévues par la loi.
Pourtant, leur sortie suscite moult questions. D’abord, pourquoi ont-elles pris tout ce temps avant de prendre pareille décision alors que ladite société s’est lancée depuis le 22 juillet dernier dans une phase de tests ? Ensuite, pourquoi ces responsables ont-ils changé subitement d’avis concernant la légalité des activités de cette entreprise alors que ces mêmes responsables ont déclaré à Libé (voir l’édition du mercredi 22 juillet 2015) croire que l’arrivée du nouvel opérateur va moderniser le secteur et améliorer les services du transport urbain ? Une source de la wilaya du Grand-Casablanca nous avait même affirmé que «Le service de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) offert par UBER est une prestation entre un fournisseur de services et un client via Internet et n’a donc pas besoin d’autorisation. Notre mission à nous consiste uniquement à contrôler que les prix ne soient pas excessifs». Et enfin, s’agit-il d’une interdiction définitive des activités d’UBER à Casablanca ou d’une interdiction provisoire en attendant que cette dernière dispose des autorisations nécessaires?
Pour trouver des réponses à ces questions, il faut chercher ailleurs. Particulièrement du côté des chauffeurs de taxis casablancais dont la pression sur les autorités de la métropole a fini par payer. «Ce communiqué est le fruit de plusieurs réunions avec le secrétaire général de la wilaya et divers responsables et des dizaines de courriers adressés au wali ainsi qu’au préfet de la police et au ministre de l’Intérieur», nous a déclaré Abdelhadi Samad, président de l'Union nationale des taxis avant de poursuivre : «Les services de la wilaya sont déconnectés par rapport à ce qui se passe sur le terrain. C’est grâce au travail de suivi et de surveillance effectué par certains professionnels du secteur que ces responsables ont pris conscience du sérieux de la situation. Le même travail a été fait également au niveau de Marrakech où les responsables ont pris la même mesure».
Pour le président de l'Union nationale des taxis, UBER fait de la concurrence déloyale. « Notre position a été claire dès le début. On est contre cette entreprise tant qu’elle travaille en partenariat avec les sociétés de transport touristique et non pas avec les taxis. En fait, la société américaine a fait appel aux services d’une agence de voyages privée qui dispose de son propre parc automobile et elle a également évité de prendre langue avec nous», nous a-t-il précisé avant de poursuivre : « Le secteur des taxis compte 16.000 véhicules et il ne supporterait pas davantage de concurrence outre le fait que l’arrivée d’UBER va compliquer davantage la situation ».
Du côté de la direction de cette plateforme, c’est la réserve qui prévaut. Contactée par le site Le360, Meryem Belqziz, directrice générale d’UBER Maroc a indiqué qu’aucune notification officielle de l’interdiction de ses activités ne lui a été adressée en affirmant, une nouvelle fois, que son entreprise n’est qu’un intermédiaire qui met en relation les clients et les opérateurs et que les sociétés de transport touristique avec lesquelles elle compte travailler ont des agréments et transportent déjà des passagers en toute légalité au Maroc.
Un statut qui ne semble pas plaire à tout le monde. En fait, les avis divergent : UBER est-elle une entreprise de transport ou un prestataire de services ? Une question qui divise encore les pays européens et qui a même atterri devant la Cour de justice de l’UE suite à une demande du tribunal de Barcelone concernant l’interdiction en Espagne des services de cette société. Ladite Cour devra déterminer prochainement si UBER doit ou non bénéficier de la libéralisation du marché des services au sein de l’Union européenne. Elle devra dire aussi si la loi espagnole invoquée pour interdire UBER est conforme aux normes européennes ou non.