"Tunnel de négociations" à Bruxelles pour trouver un accord sur le Brexit

L'Ecosse doit quitter le Royaume-Uni, selon la Première ministre


Jeudi 11 Octobre 2018

"Tunnel de négociations" à Bruxelles pour trouver un accord sur le Brexit
 L'Union européenne n'attend plus de nouvelle proposition de Londres pour régler le problème de la frontière irlandaise et les négociateurs des deux camps discutent désormais en direct pour réduire leurs divergences, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques à Bruxelles.
Cette légère inflexion constitue une étape vers un déblocage de la situation, le bloc communautaire ayant jusqu'alors insisté pour que Londres présente de nouvelles propositions sur la question frontalière en Irlande, le "plan de Chequers" de Theresa May ayant été repoussé lors du sommet informel de Salzbourg, fin septembre.
La frontière entre la République d'Irlande et la province britannique nord-irlandaise deviendra, après le Brexit, la seule frontière terrestre entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Et les deux parties veulent y éviter un rétablissement des contrôles, notamment pour préserver les acquis des accords de paix d'avril 1998 qui ont mis fin à trente ans de "troubles" en Irlande du Nord.
Alors qu'approche le conseil européen des 17 et 18 octobre, deux des principaux acteurs de la négociation, Sabine Weyand, l'adjointe de Michel Barnier, le négociateur en chef de la Commission, et Oliver Robbins, représentant de Londres, se sont enfermés cette semaine à Bruxelles pour un "tunnel de négociations", selon le terme d'un diplomate.
La question de la frontière irlandaise est le dernier point en suspens de l'accord de retrait qui doit présider au départ du Royaume-Uni de l'UE, programmé le 29 mars prochain à 23h00 GMT.
Dans cette ultime ligne droite avant le sommet européen d'octobre, des réunions sont quasiment programmées tous les jours. Michel Barnier a ainsi informé ce mercredi matin le collège des commissaires de l'état d'avancement des négociations
"Il a rappelé que des progrès décisifs devaient être accomplis à temps pour le conseil européen de la semaine prochaine et que des négociations au niveau technique se poursuivront cette semaine", a dit le porte-parole de la Commission européenne, Margaritis Schinas, à l'issue de cette réunion.

Les ambassadeurs des Vingt-Sept seront à leur tour briefés vendredi.
L'agence Dow Jones, citant des diplomates, rapportait mardi que des avancées spectaculaires sont attendues pour lundi prochain, jour où les "sherpas" des pays membres se réuniront à Bruxelles.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept veulent être en mesure de faire état lors du sommet de la semaine prochaine de "progrès décisifs" qui ouvrirait la voie à un sommet extraordinaire en novembre, où serait finalisée la déclaration politique sur la relation future entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, fixant le cadre au-delà de la période de transition qui doit courir du 29 mars prochain à la fin 2020.
"Mon sentiment, c'est que la probabilité d'une absence d'accord s'est réduite", a déclaré l'eurodéputée polonaise Danuta Hubner, impliquée dans le processus.
Par ailleurs, la seule solution pour l'Ecosse de régler le problème du Brexit, c'est de quitter le Royaume-Uni, a déclaré mardi la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon.
Les Ecossais se sont prononcés en faveur du maintien au sein de l'Union européenne lors du référendum britannique de juin 2016, remporté au niveau national par les partisans de la rupture avec 52% des voix.
Le "mépris" que Londres a jusqu'ici manifesté à l'égard d'Edimbourg dans les négociations sur la sortie de l'UE montre que les nations membres du Royaume-Uni ne sont pas traités équitablement, a déploré Nicola Sturgeon devant les délégués du Parti nationaliste écossais (SNP), réunis en congrès.
Dans la mesure où il lui impose de quitter l'UE contre sa volonté, "le Brexit est un problème sérieux pour l'Ecosse", a-t-elle souligné, avant d'affirmer: "La seule solution, c'est de devenir un pays indépendant."
La Première ministre a ajouté qu'elle se prononcerait sur la tenue d'un nouveau référendum d'autodétermination une fois que les conditions de sortie de l'UE auront été précisées. Lors de la dernière consultation, en septembre 2014, le "non" à l'indépendance l'a emporté avec 55,3%.


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