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Quelques heures plus tôt, la caravane de plus de 1.000 migrants d'Amérique centrale qui traversait le Mexique en direction des Etats-Unis afin d'y entrer clandestinement avait renoncé, dépassée par son ampleur.
C'est précisément un reportage sur cette caravane qui avait poussé le président septuagénaire à monter en première ligne sur ce thème ces derniers jours, salves de tweets à l'appui.
Son administration s'est immédiatement félicitée de l'abandon du projet. "Le président a été très clair sur le fait que cette caravane devait être stoppée avant d'arriver à notre frontière, ses efforts ont été couronnés de succès", a souligné le ministre de la Justice Jeff Sessions.
Annonçant l'envoi de la Garde nationale pour aider les services des gardes-frontières, Kirstjen Nielsen, secrétaire à la Sécurité intérieure, a dit espérer que le déploiement débute "immédiatement", tout en restant évasive sur la durée de la mission, son ampleur et son coût.
Corps de réserve de l'armée américaine, la Garde nationale est déjà intervenue à la frontière en 2010, sur ordre de Barack Obama, ainsi qu'en 2006-2008 sous George W. Bush.
"La menace est réelle (...) Il est temps d'agir", a martelé la ministre à la Sécurité intérieure pour expliquer cette décision, mettant en exergue "des niveaux inacceptables de trafic de drogue, de gangs dangereux et d'immigration illégale (...) à notre frontière sud".
Le président américain a semble-t-il pris son administration par surprise mardi en annonçant, à l'occasion d'un déjeuner avec les dirigeants des pays baltes, qu'il souhaitait que l'armée "protège la frontière" tant que le mur qu'il a promis en campagne mais peine à faire sortir de terre n'aura pas été érigé.
Partie le 25 mars de Tapachula, à la frontière du Guatemala, la caravane qui inclut des femmes, des enfants et des personnes âgées se trouve depuis le début de la semaine sur un terrain de sport à Matias Romero, au coeur d'une région montagneuse de l'Etat de Oaxaca (sud).
Selon Rodrigo Abeja, l'un des leaders du groupe, 80% d'entre eux viennent du Honduras, les autres du Guatemala, du Salvador et du Nicaragua.
"Notre travail va se terminer à Mexico", a déclaré à l'AFP Irineo Mujica, le responsable de l'ONG Peuple sans frontières qui encadrait le groupe, tout en soulignant que les personnes qui voudraient continuer jusqu'à la frontière devraient "le faire par leurs propres moyens".
L'ONG Peuple sans frontières organise depuis 2010 le même type de caravane pour dénoncer le sort des migrants qui traversent le Mexique en proie à de nombreux dangers, entre des cartels de la drogue qui les kidnappent ou les tuent et des autorités qui les rançonnent.
Mais elle reconnaît avoir été dépassée par la taille de cette caravane cette année.
Sur les 1.500 qui la composaient à l'origine, un peu plus de 300 personnes ont préféré prendre le train de marchandises "La Bestia" en direction du Nord.
"Il y a trop d'enfants qui voyagent, 450 environ, il y a de nombreux bébés et monter dans le train, comme on le faisait avant, serait une folie", a expliqué M. Mujica.
Eduardo Arevalo, 29 ans, a quitté le Salvador avec sa femme et leurs deux enfants, qui jouent au milieu du campement improvisé. En montrant une blessure à la jambe, il explique fuir la violence de son pays où on a essayé de le tuer.
Lui et les siens vont continuer jusqu'à la frontière et demander asile aux Etats-Unis.
"Mon rêve est d'offrir une vie meilleure à mes enfants, afin qu'ils ne vivent pas avec la peur de sortir dans la rue et qu'on puisse les tuer", explique Eduardo.
Pour l'ancien ministre mexicain des Affaires étrangères Jorge Castañeda, Donald Trump tente avant tout de "mobiliser la base conservatrice en agitant le thème qui l'a conduit à la présidence: pour le mur, pour les expulsions, contre l'immigration".
L'administration Trump a assuré de son côté qu'elle avait prévenu le Mexique du déploiement à venir de la Garde nationale.
"Ils comprennent le désir de l'administration, similaire au leur, de contrôler les entrées illégales dans notre pays", a assuré Kirstjen Nielsen. "Ils comprennent et respectent notre souveraineté nationale".
Mardi, peu après l'annonce-surprise de Donald Trump, l'ambassadeur du Mexique aux Etats-Unis, Geronimo Gutiérrez, avait indiqué avoir demandé des explications aux autorités américaines.