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“La Chine complique grandement les choses sur les relations avec la Corée du Nord”, a lancé le président américain depuis la Maison Blanche, tout en réaffirmant haut et fort avoir “une relation fantastique” avec Kim Jong Un.
En réaction, Pékin a brocardé ces déclarations.
“Beaucoup de gens, comme moi, pensent qu’avec leur logique irresponsable et absurde, les Etats-Unis sont champions du monde”, a déclaré jeudi devant la presse la porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying. Washington devrait “se regarder dans le miroir au lieu de critiquer les autres”, a-t-elle ajouté.
L’impasse actuelle est une source de frustration palpable pour le locataire de la Maison Blanche qui rêve de démontrer avec le dossier nord-coréen qu’il peut, grâce à ses talents auto-revendiqués de négociateur, réussir là où tous ses prédécesseurs, républicains comme démocrates, ont échoué.
La pilule est d’autant plus amère qu’il s’est longtemps montré très optimiste - faisant preuve d’une grande naïveté, selon ses détracteurs - sur l’impact de sa rencontre de juin à Singapour avec l’héritier de la dynastie des Kim, qui règne d’une main de fer sur la Corée du Nord depuis plus de 60 ans.
“Il n’y a plus de menace nucléaire de la part de la Corée du Nord”, avait-il lancé dans un tweet désormais célèbre après avoir quitté la cité-Etat. “Le président Obama disait que la Corée du Nord était notre plus gros et plus dangereux problème. Ce n’est plus le cas - dormez bien ce soir!”.
Le 45e président des Etats-Unis martèle une équation simple: la Chine met des bâtons dans les roues du processus diplomatique en cours en raison des différends commerciaux entre Washington et Pékin qui s’invectivent à coups de droits de douane sur des milliards de dollars de marchandises.
“Nous verrons ce qui va se passer (avec la Corée du Nord) mais je me devais d’agir sur la Chine concernant le commerce car c’était vraiment injuste pour notre pays”, a-t-il asséné mercredi, déplorant que ses prédécesseurs aient “fermé les yeux” sur ce dossier.
Dans une série de tweets publiés mercredi soir, le président américain est revenu sur la suspension des manœuvres militaires alliées sur la péninsule coréenne, concession surprise et controversée annoncée lors du sommet de Singapour.
Après un message pour le moins confus la veille du Pentagone sur ce thème, il a réaffirmé sa conviction qu’il n’y avait “aucune raison à ce stade” de dépenser “d’importantes sommes d’argent” pour ces exercices, tout en soulignant qu’il pouvait les relancer à tout instant s’il le jugeait nécessaire.
L’annulation, vendredi à la dernière minute, d’une visite de son secrétaire d’Etat Mike Pompeo à Pyongyang a été le premier signe tangible d’un blocage dans les discussions. Elle semble avoir été décidée lorsqu’il est devenu manifeste que le chef de la diplomatie américaine n’allait pas obtenir ce qui était en discussion à savoir, selon plusieurs observateurs, un échange “déclaration contre déclaration”.
D’un côté, les Etats-Unis devaient travailler à une déclaration mettant fin à la guerre de Corée, qui ne s’est conclue en 1953 que par un simple armistice. De l’autre, la Corée du Nord devait fournir une déclaration de ses installations nucléaires, sorte d’inventaire préalable à toute vérification et démantèlement.
Selon le média américain en ligne Vox, qui cite plusieurs sources proches des négociations, Donald Trump a promis oralement à Kim Jong Un, lors du huis clos de Singapour, de signer une déclaration mettant fin à la guerre de Corée rapidement après ce sommet. Les Nord-Coréens se sentent maintenant floués.
Interrogée mercredi sur cette promesse, la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert, n’a pas été en mesure de confirmer ou de démentir.
“Nous pensons que la dénucléarisation doit intervenir avant de nous engager dans d’autres domaines”, a-t-elle toutefois déclaré. Priée de dire si ces “autres domaines” comprenaient une telle déclaration de fin de guerre, elle a répondu “oui”.
Certains observateurs estiment en outre que le régime de Kim Jong Un préférerait un traité de paix en bonne et due forme plutôt qu’une simple déclaration.