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Il reste cependant une chance pour que Donald Trump décide malgré tout de ne pas sortir les Etats-Unis du cadre de ce pacte international signé il y a trois ans, qui a conduit l'Iran à mettre son programme nucléaire en sourdine en échange d'un allègement des sanctions économiques imposées pendant des années à Téhéran.
Selon une source, le président américain agirait notamment de la sorte au nom de la "maintenance de l'alliance" avec la France et d'une volonté de ne pas embarrasser son homologue français Emmanuel Macron, qui s'est rendu aux Etats-Unis la semaine dernière pour, entre autres, exhorter Washington à rester partie prenante de l'accord.
La tension diplomatique monte à l'approche de l'échéance fixée par le président américain sur l'accord de 2015 signé à Vienne d'un côté par l'Iran et, de l'autre, par les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Union européenne.
Donald Trump a donné aux signataires européens jusqu'au 12 mai pour "réparer les affreuses erreurs" du texte conclu en 2015, faute de quoi il pourrait rétablir les sanctions économiques américaines contre la République islamique.
Si le président américain décidait de mettre un terme aux allégements des sanctions prévues par l'accord, il remettrait de facto ce dernier en cause, au risque de provoquer une vive réaction de l'Iran, qui pourrait décider de reprendre son programme d'armes nucléaires ou de "punir" les alliés des Etats-Unis en Syrie, en Irak, au Yemen et au Liban.
Un des responsables de la Maison blanche, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a déclaré qu'il n'était pas exclu que Donald Trump prenne une décision qui s'apparenterait à une sorte de retrait "incomplet" de l'accord, sans préciser quelle forme ceci pourrait prendre.
Benjamin Netanyahu a accusé lundi l'Iran d'avoir mené en secret un programme d'armes nucléaires, à l'occasion d'une présentation surtout faite, selon l'entourage du Premier ministre israélien précisant, pour donner des arguments à Donald Trump pour dénoncer l'accord de Vienne.
L'Iran a tourné en dérision les accusations de Benjamin Netanyahu, réaffirmant ne jamais avoir voulu se doter d'armes nucléaires tandis que les inspecteurs des Nations Unies ont dit que la République islamique avait respecté les termes de l'accord de 2015.
Le responsable de la Maison blanche déjà cité a déclaré que Donald Trump avait déjà fait "l'essentiel du chemin le menant à un retrait de l'accord", tout en ajoutant qu'il "n'avait pas encore pris la décision".
Un deuxième responsable a relevé que les conseillers du président américain n'essayaient pas réellement de le dissuader de sortir de l'accord tant il semble déterminé à prendre cette voie.
Un des principaux points de désaccord entre les Etats-Unis et les pays européens signataires est celui de la durée d'application de l'accord, Washington souhaitant trouver un moyen de limiter le programme nucléaire iranien une fois que le texte expirera.
La source proche des discussions a relevé que les négociateurs américains étaient paralysés par le fait qu'ils étaient incapables de dire quelles étaient les "lignes rouges" de Donald Trump, ce qui les empêche de souffler aux Européens ce que ces derniers devraient proposer pour emporter l'adhésion du président américain.
Ce dernier pourrait refuser de prolonger l'allègement des sanctions tout en donnant au nouveau secrétaire d'Etat le temps de négocier davantage avec les Européens, tirant parti d'un dispositif de l'accord qui prévoit une période de 35 jours - qui peut être renouvelée si tout le monde est d'accord - de vérification si une des parties accuse l'autre de violation des termes.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a mis en garde jeudi contre la tentation d'abandonner l'accord sur le programme nucléaire iranien tant qu'un texte de remplacement n'a pas été établi.
Donald Trump menace de faire sortir les Etats-Unis de cet accord conclu par l'administration Obama en juillet 2015 et que le président républicain considère comme l'un des pires jamais signés par Washington.
"Si un jour, il y a un meilleur accord pour remplacer celui-là, alors ça ira mais nous ne devons pas l'abandonner sans avoir une bonne solution de remplacement", a déclaré Antonio Guterres sur Radio 4 de la BBC.