Parmi cette pléiade de stars du raï, c’est Cheb Bilal qui semble le plus attendu. Ce dernier se produira pour la deuxième fois consécutive au Festival international du Raï d’Oujda. Il saisira l’occasion pour présenter les meilleurs titres de son dernier album « Allah Kbir», sorti il y a deux mois, ainsi que les vieux tubes souvent acclamés par ses fans comme « Darja Darja», «Roubla sans arrêt», « Anti Omri», « Crédit Habesnah», entre autres.
Rappelons enfin que ce Festival est organisé par l’Association Oujda Arts, en partenariat avec la Wilaya d’Oujda. Cette nouvelle édition s’annonce comme un tournant dans le parcours du Festival. Elle mettra un jalon de plus pour promouvoir une musique dansante et chaleureuse. Les stars du raï qui ont charmé le public du FIR lors des deux premières éditions, ont tenu à se reproduire cette année.
Ce qui explique que la manifestation attire non seulement les fans du raï mais aussi et surtout les figures de proue du genre. Et si l’édition précédente a été marquée par un taux d’affluence très important: 700.000 personnes en 2008 durant 5 jours et 200.000 spectateurs, lors de la soirée de clôture, cette année ce chiffre pourrait atteindre le double. Et donc, plus de 900.000 spectateurs sont attendus durant ce festival de trois jours.
Parcours assez distinct
Né le 23 juillet 1966 à Cherchel en Algérie, Cheb Bilal a été élevé à Oran et y a suivi les cours du conservatoire de musique. Parfaitement bilingue, Cheb Bilal a aussi appris son métier en se produisant dans de nombreuses fêtes et mariages locaux, puis fonde son groupe, "El Ahouar". En 2002, c’est enfin la reconnaissance avec une signature dans un label important et la parution d’un véritable premier album, Sidi Sidi. Cheb Bilal y présente une musique assez traditionnelle mais teintée de cuivres, de violons et de congas ! Les chansons de Cheb Bilal offrent une véritable promenade méditerranéenne. Il rejoint ainsi les Cheb Khaled, Cheb Faudel et autres Cheb Mami dans le club très fermé des vedettes du raï. Cheb Bilal continue son chemin dans la chanson raï et ne cesse de progresser. Marseille-Cap sur Marseille en 1989. Dans la cité phocéenne. Il ne cesse d‘écumer les manifestations en tous genres et fait connaître son œuvre par la diffusion d’une soixantaine de cassettes audio (à retenir Ghorba ou L’hem, la toute première). Cheb Bilal y fait ses vrais débuts sur scène, en ouverture de Cheb Hasni. Le public marseillais est conquis... Un bouche à oreille efficace lui permet petit à petit d’attirer l’attention des médias. Aujourd’hui, il jouit d’une notoriété dans plusieurs pays arabes et européens.