Trois morts, dont deux policiers, dans une fusillade à Liège

Les indices vont dans la direction d'un acte terroriste


Mercredi 30 Mai 2018

Trois morts, dont deux policiers, dans une fusillade à Liège
Un homme a tué par balles trois personnes dont deux policiers mardi matin à Liège, dans l'est de la Belgique, avant de prendre un otage et d'être abattu par les forces de l'ordre, une fusillade qui a les apparences d'un acte terroriste selon la justice belge.
Le dossier a été confié au parquet fédéral, compétent en matière de terrorisme.
"Il y a des éléments qui vont dans la direction d'un acte terroriste", a justifié à l'AFP Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral.
La fusillade s'est produite vers 10h30 (08H30 GMT) sur le boulevard d'Avroy, une grande artère de la ville.
Après avoir tiré sur la voie publique, l'assaillant s'est réfugié dans un lycée. Une brève prise d'otage a suivi, au cours de laquelle personne n'a été blessé, selon des sources officielles.
Les trois victimes du tireur sont deux policiers et "la passagère d'un véhicule" qui circulait dans le quartier, a précisé à l'AFP Catherine Collignon, porte-parole du parquet de Liège.
"On ne sait rien pour l'instant", a-t-elle ajouté à propos des motivations de l'assaillant, sans notamment pouvoir confirmer les informations de presse selon lesquelles il aurait crié "Allah Akbar".
Des médias belges indiquent par ailleurs que l'assaillant, connu pour divers délits, avait été libéré la veille de la prison de Lantin, près de Liège.
"Nos pensées sont avec les victimes de cet acte odieux à Liège", a réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, ajoutant que les autorités étaient en train d'essayer d'établir "ce qui s'est passé exactement".
Le gouverneur de la province de Liège a indiqué de son côté que la prise d'otage qui a suivi la fusillade avait eu lieu dans un lycée. "Les élèves sont en sécurité et aucun n'a été blessé", a-t-il écrit sur Twitter.
Par ailleurs, le procureur de Liège Philippe Dulieu a indiqué lors d'une conférence de presse que l'homme qui a attaqué deux policiers mardi matin à Liège (est de la Belgique) les a d'abord agressés au couteau avant de s'emparer de leurs armes de service pour les abattre,
Les deux policiers, dont les identités n'ont pas été précisées, ont d'abord été "agressés par l'arrière", recevant "de multiples coups de couteaux", a dit M. Dulieu.
L'assaillant "s'est ensuite emparé de leurs armes de services", qu'il a utilisées pour les tuer, a poursuivi le procureur du Roi.
Un homme de 22 ans passager d'une voiture en stationnement dans le quartier a ensuite été tué également par l'assaillant, décrit dans les médias comme un délinquant né en 1982, tout juste sorti de prison. Initialement, le parquet de Liège avait identifié cette victime comme une passagère.
Dans un second temps, après la courte prise d'otage qui a suivi le triple meurtre, "plusieurs" autres policiers ont été "blessés aux jambes", a ajouté M. Dulieu.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des passants se précipitant pour trouver un abri sur le boulevard d'Avroy dans le centre de Liège tandis que des coups de feu et le bruit de sirènes résonnent en arrière-plan.
Liège a été le théâtre d'une précédente fusillade en 2011 lorsqu'un homme armé avait abattu quatre personnes et blessé une centaine d'autres avant de se donner la mort.
La Belgique, frappé par des attentats jihadistes qui ont fait 32 morts le 22 mars 2016, a été depuis le théâtre de plusieurs agressions contre des militaires ou des policiers.
La dernière attaque considérée comme "terroriste" s'est produite le 25 août 2017 : un homme de 30 ans d'origine somalienne a agressé des soldats au couteau, blessant légèrement un d'eux, en criant "Allah Akbar" en plein coeur de Bruxelles. Il a été abattu.
Le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l'hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de "Allah Akbar", les blessant au visage et au cou avant d'être abattu. Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué cette attaque le lendemain.
En septembre 2016, c'est dans la commune bruxelloise de Molenbeek que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d'un gilet pare-balles.


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