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Les mêmes estimations indiquent également que 70% de cas traités se révèlent être de fausses urgences, que 25% des hospitalisations émanent des services des urgences, que 33,5% des interventions chirurgicales majeures sont réalisées dans ces services et que 65% des examens radiologiques et 7% des analyses de laboratoire sont également réalisées par ces établissements.
Pourtant, nos urgences fonctionnent mal et reflètent une image peu reluisante du secteur de la santé. Une situation de plus en plus décriée par les citoyens qui se plaignent de la qualité de la prise en charge dispensée sur place par les urgentistes et les temps d'attente jugés parfois excessifs.
« Cette situation doit être changée, car les services des urgences sont le miroir qui reflète l'image de l'hôpital et celle du ministère de tutelle. Donc la réhabilitation de ces structures de soins aura un impact sur les indicateurs de la santé dans notre pays », a indiqué El Houssaine Louardi, ministre de la Santé en réponse à une question orale devant la Chambre des conseillers.
Selon lui, l'état des lieux des services des urgences indique l'existence de plusieurs anomalies qui entravent leur bon fonctionnement. Ainsi, le ministre a pointé du doigt le déséquilibre entre l'offre médicale et la demande dû à la dégradation des établissements et de leurs équipements, au manque de coordination entre les intervenants (Protection civile, secteurs privé et public), l'absence d'un protocole unifié relatif à l'organisation et à l'encadrement de ces services, l'absence d'une équipe médicale complète et permanente notamment au niveau des hôpitaux régionaux et enfin le déficit des structures d'accueil dans les services des urgences.
Pour remédier à cette situation, l'actuel ministre, ex-chef du service d'accueil des urgences au CHU Ibn Rochd et président du comité de pilotage des urgences à la wilaya du Grand Casablanca, promet monts et merveilles.
Il compte créer 30 unités médicales de proximité et quatre pôles régionaux pilotes à Oujda, Casablanca, Sidi Bennour et à Marrakech. Il pense même à utiliser des hélicoptères pour le transfert des cas d'urgence dans un périmètre qui ne dépasse pas les 300 km. Il propose également la mise en place d'un numéro d'urgence gratuit «111» comme c'est le cas dans les pays occidentaux.
Cependant, une question demeure: a-t-il les moyens de ses ambitions ? Sachant que seulement 9% du budget de la Santé publique sont consacrés aux urgences et que la spécialité de médecin urgentiste n'a été reconnue qu'en 2002. Parviendra-t-il à mettre en place une stratégie susceptible de prendre en compte les besoins en ressources humaines, la demande pressante de la population et l’état budgétaire?