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Les bombardements aériens du régime, qui avaient repris en matinée, se sont en revanche peu à peu estompés à partir de 09H00 locales (07H00 GMT), horaire qui marque le début de la "pause" humanitaire quotidienne de cinq heures décrétée par Moscou, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Sous l'effet des bombardements intensifs et de combats à la lisière de la Ghouta orientale, les forces prorégime ont réussi à progresser sur le terrain, de manière limitée, au niveau des localités de Hoch al-Zawahira et de Chifouniya", a dit le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Contrairement aux raids aériens qui ont été progressivement interrompus, des affrontements au sol entre combattants de Jaich al-Islam, une faction rebelle islamiste, et forces du régime de Bachar al-Assad se poursuivent malgré le début de la "pause", a-t-il poursuivi.
Certaines localités de la Ghouta éloignées de la ligne de front ont connu une nuit calme. Des raids aériens intenses avaient en revanche repris aux premières heures de la journée sur la ville de Douma, l'une des plus importantes de l'enclave rebelle, selon le correspondant de l'AFP et l'OSDH.
D'après les médias russes, un "couloir humanitaire" doit être ouvert à partir du barrage d'Al-Rafidain pour l'entrée de l'aide et l'évacuation d'habitants et de blessés, entre 09H00 et 14H00 locales.
Mardi, les ONG humanitaires n'avaient toutefois pas réussi à pénétrer dans la zone assiégée en raison de la poursuite des bombardements durant ces cinq heures de "pause". Les bombardements ont fait deux morts, dont un enfant, et 16 blessés.
De leur côté, les secouristes de la Défense civile poursuivent leur travail d'évacuation de cadavres ensevelis sous les décombres.
Mercredi, six dépouilles ont été sorties des ruines d'un bâtiment officiel dans la localité d'Al-Chayfounieh, ciblée samedi dernier par des raids, d'après l'OSDH.
Cela porte à 590 le nombre de civils tués depuis le 18 février, dont près du quart sont des enfants, selon le dernier bilan de l'ONG, qui dispose d'un vaste réseau de correspondants sur le territoire syrien.
Par ailleurs, un responsable américain a estimé mercredi que la Russie ne respecte pas ses engagements de destruction des stocks d'armes chimiques en Syrie et ne fait rien pour empêcher le régime d'Assad de les utiliser.
"La Russie est du mauvais côté de l'histoire sur cette question de l'utilisation des armes chimiques en Syrie", a déclaré à la presse Robert Wood, ambassadeur américain à la conférence sur le désarmement à Genève.
Le diplomate a estimé qu'il existait une coopération entre le régime syrien et le régime nord-coréen dans ce domaine.
"Il est clair que la Corée du Nord et la Syrie entretiennent des liens historiques pour ce qui est de l'activité balistique et les composants d'armes chimiques", a-t-il dit.
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé mercredi que les rebelles et ceux qui les soutiennent doivent "agir" pour que la trêve en Syrie fonctionne, tout en ajoutant que Moscou continuerait à soutenir l'armée syrienne pour "éradiquer la menace terroriste".
"La Russie et le gouvernement syrien ont déjà annoncé la création de couloirs humanitaires dans la Ghouta orientale", a déclaré M. Lavrov, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève.
"Nous appelons les membres de la soi-disant coalition américaine à assurer le même accès humanitaire aux zones sous leur contrôle", a-t-il ajouté.
"Maintenant c'est au tour des militants et de leurs soutiens d'agir. Les militants (qui sont) retranchés là-bas continuent à bombarder Damas, bloquant les livraisons d'aide et l'évacuation de ceux qui souhaitent partir", a-t-il dit.