-
Moscou accuse l'Ukraine d'avoir tué des civils dans la région de Koursk
-
Les Houthis mettent en garde contre toute attaque au Yémen durant la trêve
-
Après des mois d'attente, la joie des chauffeurs d'entrer dans Gaza pour livrer de l'aide
-
L'OMS prête à aider Gaza mais sous condition d'un accès garanti
-
Deux juges de la Cour suprême iranienne assassinés dans leur bureau
En fin d'après-midi, un dirigeant du Hamas à déclaré à l'AFP que "les trois otages" avaient été "remises au Comité international de la Croix-Rouge" à Gaza-ville (nord), puis l'armée israélienne a confirmé leur arrivée en Israël.
Il s'agit de l'Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et de l'Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que de Romi Gonen (24), capturée au festival de musique Nova, le 7 octobre 2023.
Selon les termes de l'accord, des dizaines de prisonniers palestiniens devaient être libérés dimanche en échange des trois otages. Peu après minuit lundi, l'Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que "90 terroristes" avaient été "libérés" de la prison militaire d'Ofer, en Cisjordanie occupée, et d'un centre de détention à Jérusalem.
Des centaines de personnes ont accueilli le passage des bus transportant les prisonniers sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d'autres de divers mouvements politiques palestiniens.
Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route au milieu d'un paysage apocalyptique pour rentrer chez eux. "Nous n'avons même pas pu trouver l'emplacement exact de nos maisons" en raison de "l'ampleur des destructions", s'est désolée à Rafah (nord) Maria Gad El Haq, qui fait partie des 2,4 millions de Palestiniens dont la majorité a été déplacée par la guerre.
L'entrée en vigueur de l'accord, intervenu à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nourrit l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait prévenu qu'Israël se réservait "le droit de reprendre la guerre si besoin". La branche armée du Hamas a dit que la trêve dépendait du "respect des engagements" par Israël.
Entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.
Annoncé mercredi par les médiateurs --Qatar, Etats-Unis, Egypte--, l'accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la "fin définitive" de la guerre. Selon ses termes, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase de six semaines.
En échange, les autorités israéliennes ont dit qu'elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens.
L'accord de trêve précise par ailleurs que 236 Palestiniens condamnés à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou attentats et devant être libérés dans le cadre de l'échange, seront exilés, essentiellement vers le Qatar ou la Turquie.
Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré qu'"entre trois et quatre femmes enlevées" seraient "libérées chaque semaine". Un haut responsable du Hamas a ensuite indiqué à l'AFP que la prochaine libération aurait lieu "samedi prochain".
Quelques minutes après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, qui prévoit également une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, l'ONU a annoncé l'arrivée des premiers camions d'aide.
Selon l'Egypte, l'accord prévoit "l'entrée de 600 camions d'aide par jour". D'après un responsable égyptien, "260 camions d'aide et 16 de carburant" étaient entrés en fin de journée dimanche.
"Nous essayons d'atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais", a déclaré à l'AFP Carl Skau, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial.
Pendant la première phase de la trêve seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la dernière étape portant sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts en captivité.
Selon Joe Biden, la première phase comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.