-
Nouveaux cas de grippe aviaire en Angleterre
-
Le réchauffement climatique, l'ingrédient qui a amplifié les désastres naturels en 2024
-
Une sonde de la Nasa est passée au plus près du Soleil
-
Des supporters de l'OM au camp d'internement des Milles pour "pas que ça dérape"
-
Les Mexicains encouragés à déposer leurs armes dans des églises
C'est la première fois qu'une étude tente de quantifier les décès liés aux naissances prématurées, un "bilan" qui reste caché dans de nombreuses régions du monde. Le problème se concentre dans les pays pauvres, la grande majorité des quelque 13 millions de prématurés recensés chaque année se trouvant en Afrique et en Asie, selon le rapport réalisé en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
C'est l'Afrique qui affiche le taux le plus élevé de naissances prématurées, suivie de près par... l'Amérique du Nord. Différents facteurs contribuent au phénomène dans les pays riches et pauvres.
Reste que les scientifiques ne savent pas ce qui déclenche une naissance prématurée, ni comment arrêter un processus d'accouchement intervenant précocement une fois qu'il a commencé. Il n'existe pas non plus de statistiques mondiales sur le nombre de bébés nés trop tôt et sur leur développement. Les enfants qui survivent à une naissance prématurée peuvent souffrir de handicaps à vie comme une paralysie cérébrale, la cécité et des difficultés d'apprentissage. Les estimations avancées dans le rapport sont "prudentes", souligne Christopher Howson, qui a dirigé l'étude. Le nombre de décès devrait être revu à la hausse après que l'OMS aura achevé l'an prochain un décompte plus précis pays par pays, ajoute-t-il.
Même dans les pays très pauvres, il y a des mesures à prendre pour améliorer la survie des prématurés, mais encore faut-il que les mères les connaissent, souligne le Dr. Joy Lawn, directrice de l'organisation "Save the Children", basée en Afrique du Sud.
"Même dans les familles éduquées, il y a un sentiment de fatalité, lorsqu'un bébé naît prématuré. Elles pensent qu'elles ne peuvent rien faire", explique-t-elle. "Avec des solutions très simples, le nombre de ces décès pourrait être réduit de moitié, mais cela ne semble pas être une priorité." Elle cite l'exemple du Malawi, où traditionnellement les mères portent leur bébé sur le dos au cours de leurs occupations quotidiennes: aujourd'hui, on apprend aux mères d'enfants prématurés à les porter sur la poitrine, sous leurs vêtements. Le contact entre la peau de la mère et de l'enfant ainsi positionné permet de maintenir le corps du bébé à une température plus stable, condition-clé de sa survie, et elles peuvent également l'allaiter à volonté, favorisant ainsi sa prise de poids.
Les bébés prématurés sont ceux nés avant la fin de la 37e semaine de grossesse. "March of Dimes" rapporte qu'un petit nombre aux Etats-Unis naissent avant 32 semaines: ce sont les très grands prématurés, qui ont les plus grands risques de souffrir de graves problèmes de santé. Toutefois, même le fait de naître avec quelques semaines d'avance peut entraîner des problèmes pulmonaires, la jaunisse ou encore des troubles de l'apprentissage ou du comportement.
On dénombre une série de facteurs de risques des naissances prématurées, comme le manque de soins prénatals pour s'assurer que la mère est correctement traitée pour des pathologies susceptibles de nuire à sa grossesse comme le diabète, l'hypertension ou des infections.
Parmi les autres facteurs: le tabagisme et l'alcool, les grossesses avant 16 ans et après 35 ans, les grossesses trop rapprochées -moins de deux ans d'intervalle-, ou encore le fait de porter des jumeaux ou plus.