
-
Activités intenses du secteur des avocats ittihadis durant le Ramadan
-
Machij El Karkri : L’USFP membre de la COPPPAL, un acquis stratégique de la diplomatie partisane marocaine
-
Visite de recueillement de Driss Lachguar à la tête d’une délégation du Bureau politique au Mausolée Mohammed V
-
L’USFP renforce ses liens avec le Parti vert mexicain
Organisé par l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ce sommet se déroule sous le thème évocateur : «Solutions progressistes pour un monde en mutation». Une occasion cruciale pour débattre des défis qui entravent le développement de la région et pour esquisser des pistes d’avenir dans un contexte marqué par des crises multiformes.
Les travaux de ce sommet ont été inaugurés par un examen approfondi de la question sécuritaire, un enjeu majeur pour le continent africain. Sous la houlette de Saleh Guibzabo, président de la Commission Afrique de l’Internationale socialiste, les participants ont abordé les conflits qui minent la stabilité de plusieurs États, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Soudan. « La paix et la stabilité sont les prérequis essentiels à tout projet de développement durable », a souligné Guibzabo, appelant à une solidarité accrue entre les nations africaines pour tourner la page des luttes fratricides.
Ces crises, aggravées par des interventions étrangères et des failles de gouvernance, ont été vivement critiquées. Les participants ont insisté sur la nécessité d’un dialogue intra-africain, à l’instar de celui prôné par le Maroc dans le dossier libyen. Abdelhadi Alhouweij, président du Parti Al-Mostakbal libyen, a d’ailleurs salué les efforts marocains pour favoriser la réconciliation en Libye, qualifiant le Royaume de modèle en matière de médiation pacifique.
Un accent particulier a été mis sur le rôle crucial de la jeunesse dans la transformation du continent. Chantal Kambiwa, coordinatrice générale de l’Internationale socialiste, a rappelé que la jeunesse africaine, souvent marginalisée, constitue pourtant un vivier de créativité et d’innovation. «Il est impératif d’ouvrir les espaces de décision aux jeunes pour qu’ils contribuent activement à bâtir une Afrique prospère et pacifique», a-t-elle plaidé.
Cette problématique a été étoffée par Hind Ksouir, qui a mis en garde contre l’influence des discours haineux et les risques de radicalisation des jeunes désabusés. Elle a appelé à des politiques inclusives pour endiguer le chômage et la précarité, véritables terreaux des tensions sociales.
Dans de nombreuses interventions, le poids croissant des militaires dans les affaires civiles a été pointé du doigt. Selon le représentant du Parti social-démocrate égyptien, la militarisation de la politique constitue une entrave majeure à la démocratisation du continent. Il a plaidé pour une réforme profonde des institutions militaires et la promotion de la gouvernance civile. «La démocratie africaine ne peut se construire dans l’ombre des armes», a-t-il martelé.
De leur côté, les délégations du Cap-Vert, de la Guinée et de Djibouti ont dénoncé les récents coups d’Etat en Afrique subsaharienne, les qualifiant de «crimes impardonnables contre la souveraineté populaire». Elles ont exhorté les États à renforcer leurs institutions pour prévenir de telles dérives.
En toile de fond de ce sommet, le rôle de l’USFP dans l’Internationale Socialiste a été salué. Par son engagement constant, le parti incarne l’esprit d’une Afrique tournée vers l’avenir, résolue à surmonter les divisions pour bâtir un projet commun. Les débats de Rabat résonnent ainsi comme un appel à l’action collective, en faveur d’une Afrique stable, démocratique et résolument ancrée dans le progrès.
Mehdi Ouassat