Le commencement
“J'ai débuté comme un utilisateur de Transfermarkt”, a avoué Thomas Lintz sur le site “football.london”. C’est donc par le pur hasard qu’en 2005, l’histoire a commencé entre celui qui était étudiant à l’époque à Vienne, en Autriche, et Transfermarkt dont le fonctionnement ressemblait à celui de Wikipédia, l’Encyclopédie électronique “Chaque utilisateur pouvait simplement s'inscrire et commencer à éditer et à ajouter des données à la base de données, qui est en quelque sorte le cœur de tout le projet.
J'ai commencé à entrer dans les équipes des clubs de troisième ligue en demandant aux clubs des photos pour les intégrer à la base. Ainsi, je suis devenu membre de cette toute petite communauté autrichienne sur le marché des transferts, uniquement allemand à l'époque”, raconte Thomas Lintz.
Deux ans plus tard, la plateforme prend une nouvelle dimension. “Le fondateur, Matthias Seidl, a eu l'idée de s'internationaliser, c'est-à-dire de s'étendre à l'Autriche et à la Suisse, où il pouvait simplement utiliser le même site web et n'avoir que des articles d'actualité autrichiens et suisses”, révèle Lintz. L’Autrichien s’est doucement mais sûrement rendu indispensable au point d'être responsable des données des clubs autrichiens en parallèle à ses études, avant de se consacrer pleinement à Transfermarkt.
La crédibilité
Le dirigeant garde les pieds sur terre et la tête sur les épaules, refusant de se comparer aux médias sportifs de référence tels que l’Equipe, Marca ou Kicker, sans pour autant oublier de mettre en avant les atouts de TransferMarkt : “Nous sommes probablement les seuls, à l'exception de Wikipedia, peut-être ou d'autres acteurs, à être plus axés sur les données”. Et d’ajouter : “Je pense que nous avons fait du bon travail dans ce domaine”. Sans aucun doute. D’autant que Transfermarkt représente l'un des premiers points de contact lorsqu'il s'agit de repérage et de scouting “ce qui, en fin de compte, mène probablement à un transfert dans un cas sur 100”, révèle Thomas Lintz.
La méthodologie
Basé sur un modèle économique tributaire des annonces et bannières publicitaires sur le site, notamment les publicités des sociétés de paris, TransferMarkt ne badine pas sur la valeur marchande des joueurs. C’est en quelque sorte son fonds de commerce. Dès lors, pour la calculer, “il y a un secret. Mais le secret n'en est pas vraiment un”, plaisante Litz. “ Le secret est la sagesse de la foule.
Quand il s'agit de déterminer les valeurs marchandes, on se base sur les commentaires des fans de football dans un forum ouvert dans lequel ils discutent de ces valeurs en permanence. Et à un moment donné, les modérateurs regardent ce qui a été discuté, au cours des trois derniers mois, avant de trouver un compromis pour chaque joueur des ligues”, conclut le dirigeant autrichien. Les données récoltées sur d’énormes fichiers Excel valent de l’or. Un fonctionnement qui perpétue une tradition née aux Etats-Unis, il y a des décennies, mais qui a encore de belles et longues années devant elle.
Chady Chaabi