Et c’est Rebbah qui supplante Daoudi !
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Lahcen Daoudi, ministre délégué aux Affaires générales, a même reconnu son impuissance à faire appliquer le plafonnement des marges des sept grandes sociétés de distribution de carburants au Maroc alors que les prix du gasoil et de l'essence à la pompe s’envolent. Pis, cette question risque de prendre encore du temps puisque le projet de plafonnement sera audité par le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable qui en train de préparer un rapport à l’adresse du chef du gouvernement.
Le département de Rebbah n’est-il pas en train de tirer le tapis sous les pieds de Lahcen Daoudi ? «Non », répondent certains observateurs qui indiquent que la gestion de cette question fait partie des attributions du ministère de l’Energie. En fait, le décret n°2-14-541 fixant les attributions et l’organisation de ce ministère indique, entre autres, que ce dernier se charge de prendre les options et mesures nécessaires pour garantir la sécurité des approvisionnements énergétiques et qu’il veille à l’organisation et au fonctionnement des marchés électrique, gazier et pétrolier.
Quant au ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, ses attributions sont plutôt de contribuer à l'élaboration et au suivi de la mise en œuvre de la politique gouvernementale dans les domaines de la gouvernance, des affaires économiques, de la concurrence et des prix conformément au décret n° 2.13.836 et au décret n° 2.13.253. En d’autres termes, son rôle se résume dans la coordination et dans le suivi.
D’autres observateurs estiment, par contre, que ce dossier dépasse les prérogatives de Daoudi puisqu’il a déclaré lui-même devant les médias que son ministère ne représentait pas tout l’Exécutif et que la balle se trouve plutôt dans le camp de celui-ci. Ce qui traduit l’impuissance de Lahcen Daoudi à imposer sa vision des choses et son incapacité à opérationnaliser une mesure annoncée pour mars dernier.
Pourtant, qu’il y ait conflit ou pas au sein de l’Exécutif concernant ce dossier, les citoyens sont appelés à supporter les rigueurs des hausses des prix à la pompe expliquées souvent par un contexte international marqué par un rebond régulier des cours du brut (libellés en dollars) sur les marchés internationaux dû à une réduction volontaire de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés, notamment la Russie. Le chef de file du cartel, l’Arabie Saoudite, a ainsi pompé beaucoup moins d’or noir. D’autres pays ont aussi été victimes de difficultés, notamment le Venezuela, en proie à une crise politique et économique et affecté par des pannes d’électricité à répétition. Les combats ont aussi repris dernièrement en Libye, tandis que les Etats-Unis renforçaient leur pression sur l’Iran, mettant fin aux dérogations qui permettaient à certains pays d’acheter du pétrole iranien sans contrevenir à leurs sanctions. Ce qui paraît étrange vu que nos compagnies ne s’approvisionnent nullement en pétrole brut depuis la fermeture de la raffinerie Samir, mais en produits raffinés.
Pourtant, les analystes demeurent confiants et estiment qu’une baisse des prix est attendue dans un avenir proche. Selon le site du Nice-Matin, les cours du pétrole ont, en effet, fléchi dernièrement alors que le président américain Donald Trump met régulièrement la pression sur l’Opep pour qu’elle produise davantage. La même source a indiqué également que l’Opep est déterminée à éviter une «crise énergétique mondiale» selon les dires de son secrétaire général, Mohamed Barkindo. « Il n’y a pas de signe extrêmement inquiétant sur une flambée des prix du pétrole », estime ainsi Francis Duseux. Il faut être prudent, mais je crois que l’Opep va jouer son rôle traditionnel de régulateur de la production pour que les prix restent à peu près stables », a conclu Nice-Matin.