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Sur la terre battue de l’ATCL international tennis club, à 20 km au Nord de Beyrouth, Adam Moundir a fait montre d’une impressionnante régularité et d’une force mentale à toute épreuve. Et il en fallait pour rester dans le coup et ne pas être perturbé par l’abandon de son adversaire dès le premier tour, le Belge Jeroen Vanneste, tête de série numéro 2 du tournoi. Un abandon intervenu alors que le Marocain menait lors du premier set et était en passe d’infliger un 6-0 à son adversaire, pourtant ultra performant sur terre battue, mais a priori incapable de surmonter la douleur de sa blessure.
Si l’on vous a parlé de force mentale, c’est qu’il n’est pas aisé de rester concentré et garder le rythme après avoir été stoppé net dans son élan suite à la défection de son premier adversaire. Mais fort d’un staff technique compétant, Adam a su rester dans sa bulle, ne pas succomber à la déconcentration et surtout garder intacte sa motivation. Résultat : trois petits jeux concédés au second tour face au Grec Markos Kalovelonis (6-0/6-3) avant de venir à bout, en quart de finale, du Français Jonathan Eysseric, un temps 202ème au classement ATP et ex-numéro 1 mondial juniors, sur le score de deux sets à zéro (6-2, 6-3).
Evidemment, c’est un doux euphémisme de dire que la demi, à l’instar de la finale, ont offert une adversité beaucoup plus relevée à Adam. A commencer par le dernier carré où le récent double médaillé lors des Jeux africains (argent et bronze), s’est pris un vent en perdant le premier set sans avoir remporté un seul jeu, contre la tête de série numéro sept du tournoi, le Lituanien Laurynas Grigelis. Mais là où beaucoup auraient pu sombrer, le Marocain de 24 ans ne s’est pas laissé submerger par l’émotion. D’un calme olympien, il a, petit à petit, retrouvé son tennis et surtout trouvé la faille dans celui de son adversaire pour empocher la seconde manche, suite à un tie-break dantesque avec une énorme pression. Sortir vainqueur du deuxième set lui a permis de retrouver la confiance perdue lors du premier pour empocher le dernier et se qualifier en finale sur le score de 0-6 /7-6/6-4.
En finale, Adam était, sans grande surprise, opposé à la tête de série numéro 1, le Français Corentin Denolly, 324ème à l’ATP, ancien 189 et numéro 2 au classement ITF. Pas impressionné pour un sou, Adam a cette fois-ci mis un point d’honneur, à ne pas répéter sa précédente entame de match désastreuse. Au diapason dès le premier jeu, il n’a laissé aucune chance au Français, en lui infligeant un 6-4/6-3 sans appel. Un beau succès chaleureusement salué par le président de la Ligue arabe de tennis et alimenté par la bienveillance de l’ambassadeur du Maroc au Liban, M. Grine.
C’est ainsi donc qu’Adam Moundir poursuit sa progression linéaire et sans accrocs, passant du 1674ème rang en 2013 au 533ème à l’ATP en l’espace de 5 ans. Une évolution positive à mettre à la fois sur le compte de son talent mais aussi sur le soutien inconditionnel de la Fédération Royale marocaine de tennis et son DTN, Afifi. Sans oublier Abderrahim Moundir, dont la relation père-fils avec Adam ne vous aura certainement pas échappé et dont l’influence positive est déterminante dans la carrière professionnelle d’Adam.