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Cette étape ariégeoise, proposant les escalades du Port de Lers et de l’inédit Mur de Péguère, avait été assez décevante, aucune attaque n’ayant été portée contre le maillot jaune, Bradley Wiggins, quand Cadel Evans a mis pied à terre, victime d’une crevaison. Sans que son équipier Tejay Van Garderen ne s’arrête, ce qui a semblé beaucoup énerver le champion australien.
Evans retire sa roue arrière dans l’attente d’un dépannage, sous le regard de Jacques Michaud, responsable des invités de BMC qui s’était posté là pour tendre des vêtements chauds sans avoir une roue sous la main.
Puis Marcus Burghardt arrive et saute du vélo, mais sa roue arrière n’est pas la même et ne peut donc servir à son leader.
Enfin vient Amaël Moinard pour un changement de roue et Evans repart, furieux. Il doit s’arrêter quelques hectomètres plus loin, victime d’une nouvelle crevaison.
Le manager de la BMC, Jim Ochowicz, saute de voiture pour l’aider mais tombe deux fois dans le fossé.
A l’avant, beaucoup de coureurs sont victimes de crevaisons, notamment Vincenzo Nibali. Bradley Wiggins, en patron, demande à tout le peloton de se relever.
Pierre Rolland n’a pas entendu et attaque la descente pleine bourre. Il finira par se relever sous peine d’en entendre parler longtemps.
Sur la route, des coureurs témoignent. Des clous ont été jetés sur la route, replongeant le Tour dans le fléau qui avait accablé les organisateurs au début du vingtième siècle et, plus récemment, en 1996, dans une étape dans le Vercors.
“Des spectateurs ont lancé des clous de tapissier quand le peloton est passé”, a dit Jean-François Pescheux le directeur de course.
“Il y avait 50 coureurs, une trentaine ont été victimes de crevaisons. Bradley Wiggins s’est mis devant le groupe et demandé que tout le monde ralentisse. C’était difficile pour moi de neutraliser la course, on ne savait pas ce qui se passait.”
En début de soirée, le parquet de Foix a décidé d’ouvrir une enquête pour mise en danger de la vie d’autrui. Elle a été confiée à la gendarmerie.
Peu auparavant, ASO, la société qui organise le Tour de France, avait annoncé qu’elle allait déposer une plainte contre X auprès de la gendarmerie.
Au bas de la descente, le peloton s’est finalement regroupé et Cadel Evans, assisté de cinq équipiers, y a repris place. Tout le monde se souviendra longtemps de ce premier passage dans le Mur de Péguère.
Un quart d’heure devant le peloton, cinq des onze échappés du départ se sont regroupés au bas de la descente. Etaient présents le Français Sandy Casar, les Espagnols Luis-Leon Sanchez et Gorka Izaguirre, le Belge Philippe Gilbert et surtout le maillot vert Peter Sagan qui a sans doute assuré sa victoire au classement par points au cours de cette journée.
Comme toujours dans cette circonstance, Luis-Leon Sanchez, vainqueur à Aurillac (2008), Saint-Girons (2009) et Saint-Flour (2011), a très bien manoeuvré. Il a été le premier à attaquer, à 12 kilomètres de l’arrivée, devinant que les autres allaient se retourner vers Sagan pour faire le travail. Ce que le Slovaque, proche de la fringale pour avoir oublié de s’alimenter, n’a pas été en mesure de faire.
Sur la ligne d’arrivée, conscient d’avoir sauvé le Tour de son équipe Rabobank qui ne compte plus que quatre coureurs sur neuf, Luis-Leon Sanchez a laissé éclater sa joie.
Un quart d’heure plus tard, la colère dominait chez de nombreux coureurs, agacés d’avoir vu leur course faussée par des clous. Cette journée rappelle combien le Tour, qui se joue sur la voie publique, reste fragile.