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Le Groupe fédéral les a vivement dénoncés en se basant sur l’article 22 de la nouvelle Constitution, qui stipule «qu’il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi. ».
C’est d’ailleurs sur la base de cet article que s’est basée l’intervention de Mohammed Daidaa, président dudit Groupe et durant laquelle il a présenté plusieurs cas de torture soulevés par des ONG, tels que celui dont a été victime le jeune militant de Safi, Yassine El Mhayli, qui a été libéré après dix mois de détention dans un état critique et plusieurs autres cas similaires qui ont secoué l’opinion publique dans la même ville ainsi que dans d’autres régions du Maroc. Il a cité, notamment, les régions du Rif (Nador, Al Hoceima), Taza et Khouribga. Après avoir fait cas d’un tas d’atrocités subies par certains détenus, M. Daidaa a fortement critiqué l’approche sécuritaire adoptée par le gouvernement Benkirane et réclamé l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice et des Libertés sur ces « graves violations des droits de l’Homme commis dans les locaux de la police et des prisons ».
Dans sa réponse, le titulaire de ce portefeuille, Mustapha Ramid, n’a pas été convaincant en annonçant que l’Exécutif « ne tolère pas la torture » et en avouant, implicitement, l’existence de ces cas de torture. «Je ne dis pas que les commissariats de police sont innocents de toute accusation de pratiques de la torture, mais je dis que le gouvernement ne l’accepte pas », a-t-il affirmé en substance.