Torture dans les prisons : Le Groupe fédéral réclame une enquête


MOHAMMED TALEB (Stagiaire)
Vendredi 18 Mai 2012

Les récents cas de tortures signalés par les ONG des droits de l’Homme ont été l’objet de dénonciation du Groupe fédéral à la Chambre des conseillers. En effet, mardi, lors de la séance hebdomadaire des questions orales, le Groupe fédéral a interpellé le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, sur ces actes que l’on croyait à jamais révolus, qui sont devenus inacceptables sous le nouveau règne et qui remettent en cause l’esprit de la nouvelle Constitution.   
Le Groupe fédéral les a vivement dénoncés en se basant sur  l’article 22 de la nouvelle Constitution, qui stipule  «qu’il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi. ».
C’est d’ailleurs sur la base de cet article que s’est basée l’intervention de  Mohammed Daidaa, président dudit Groupe et durant laquelle il a présenté plusieurs cas de torture soulevés par des ONG, tels que celui dont a été victime le jeune militant de Safi, Yassine El Mhayli, qui a été libéré après dix mois de détention dans un état critique et plusieurs autres cas similaires qui ont secoué l’opinion publique dans la même ville ainsi que dans d’autres régions du Maroc. Il a cité, notamment, les régions du Rif (Nador, Al Hoceima), Taza et Khouribga. Après avoir fait cas d’un  tas  d’atrocités subies par certains  détenus, M. Daidaa a fortement critiqué l’approche sécuritaire adoptée par le gouvernement Benkirane et réclamé l’ouverture d’une enquête par le ministère de la Justice et des Libertés sur ces « graves violations des droits de l’Homme commis dans les locaux de la police et des prisons ».
Dans sa réponse, le titulaire de ce portefeuille, Mustapha Ramid, n’a pas été convaincant en annonçant  que l’Exécutif « ne tolère pas la torture »  et en avouant, implicitement, l’existence de ces cas de torture. «Je ne dis pas que les commissariats de police sont  innocents de toute accusation de pratiques de la torture, mais je dis que le gouvernement ne l’accepte pas », a-t-il affirmé en substance.


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