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L’événement est organisé, sous le thème « Patrimoine culturel à Tiznit et Souss », par l’Association Issmoun des œuvres sociales, culturelles et de la préservation du patrimoine, dans le cadre de l’Université d’hiver de la ville, dans sa toute première session. Cela, en partenariat avec le conseil municipal, IRCAM, la direction régionale de la Culture d’Agadir et le Conseil régional de Souss-Massa-Daraâ.
Si les festivités artistiques et autres rituels traditionnels caractéristiques de la cérémonie d’Imaâchar ont été annulés en solidarité avec le peuple palestinien, les rencontres et forums culturels étoffent en revanche cette manifestation.
Ainsi, plus de 25 chercheurs et professeurs d’ici et d’ailleurs y ont pris part pour débattre de différents thèmes qui ont trait au patrimoine culturel immatériel en général et le cas d’Imaâchar, en particulier en tant qu’ancien art de spectacle collectif. Parmi les interventions qui ont marqué cette manifestation culturelle, l’exposé de Najima Ghazali Taytay, ancienne ministre et experte en matière de patrimoine immatériel dans le pourtour méditerranéen. D’autre part, si le chercheur et professeur Abdelwahd Oumlil et Brahim Boughden se sont focalisés sur ce legs patrimonial et ses manifestations dans les pratiques traditionnelles cérémoniales des populations de Tiznit, Abdellah Achamly et Houssein Zakoura, ils se sont également penchés sur la place et la dimension esthétique de la chanson locale de Rways dont regorge la région. Tout en traçant l’itinéraire que la chanson berbère a parcouru avant de prendre une forme moderne. D’autres intervenants ont discouru sur le droit coutumier et ses applications dans la région comme héritage culturel du savoir-faire traditionnel collectif qui a largement et pour longtemps contribué à l’organisation canonique des sociétés berbères d’antan. Il est question aussi du projet du musée de Tiznit et des arts des spectacles et leur préservation de l’oubli et de la disparition. Quant au chercheur Abdessalam Amarir, il a présenté un listing des vestiges du patrimoine architectural (dont les fameux remparts de la ville) que recèle la région de Tiznit, alors que le professeur Tayib El Omari a fait part de son étude toponymique de la cité. Pendant ses deux journées, plusieurs projections de vidéos ont été présentées sur les phénomènes culturels notamment l’art des spectacles et des ateliers de contes dans cette ville fondée il y a plus de deux siècles par le sultan alaouite Moulay El Hassan. Il faut savoir que la tenue d’Immaâchar à Tiznit n’est pas fortuite. Cette agglomération / creuset de plusieurs courants culturels, et ethniques est connue pour être le berceau et l’école de la chanson berbère de Rways dont le père fondateur est l’artiste feu El Hadj Belaîd. Elle est en outre l’une des régions où l’art de l’orfèvrerie s’est forgé une légende de patrimoine ancestral issu d’un artisanat séculaire. En plus, elle regorge de monuments historiques inestimables, vestiges d’un art architectural atypique. Tout cela est digne de mémoire. Ce qui constitue justement l’objectif du festival d’Imaâchar: faire connaître et mettre en exergue l’importance de ce trésor culturel pour mieux l’immuniser contre les méfaits de l’abandon et de l’amnésie qui le guettent.