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« Malheureusement, les responsables locaux et provinciaux connaissent très bien nos souffrances en matière de déficit hydrique, mais nous n’avons jusqu’ici pas ressenti de feed-back, comme si cela ne les concernait pas », s’indigne un membre de l’association Bougafer, l’une des entités ayant appelé à la manifestation.
Les cinq mille habitants se trouvent dans l’obligation de supporter parfois des coupures d’eau potable allant jusqu’à trois jours. Les seuls moments permettant aux citoyens de s’approvisionner provisoirement restent les deux heures du petit matin. Et pour cause, le château d’eau de ce village du sud-est, relevant de la nouvelle province de Tinghir, ne peut souvent pas tirer l’eau à cause d’un moteur à faible puissance. En fait, le moteur qui fonctionne à la faveur de 180 volts n’est opérationnel qu’à 150 en cette période d’été. Du coup, il ne supporte pas la « surcharge» des utilisateurs. Pour les jeunes de cette localité amazighe, « la région a été marginalisée et s’il y a une zone qui a besoin d’une réparation communautaire, c’est bel et bien Alnif, en raison de tous les déficits socioéconomiques ». En attendant que les responsables se penchent sur cette question d’eau, les populations continuent de trainer à la recherche de puits et de sources dans les alentours du centre.