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Cette manifestation culturelle a été organisée par l’Association « Ahfad Ibn Batouta » en collaboration avec le Centre cinématographique marocain.
Etaient présents l’ambassade du Portugal au Maroc, des artistes marocains, algériens et amateurs du septième art.
C’était l’occasion pour les organisateurs de faire connaître au public plusieurs films comme « L’Hall » de Ahmed Maanouni, « Le prince de Ouarzazate » de Fouad Challa, « Soleil du printemps » de Latif Lahlou, entre autres.
La cérémonie de clôture a été marquée par un hommage rendu au cinéaste jdidi Latif Lahlou.
C’était aussi l’occasion pour l’assistance de faire un constat des lieux et voir l’état de dégradation et de délabrement (fauteuils cassés, éclairage insuffisant, absence d’eau dans les toilettes, son inaudible…..) de cette bâtisse qui, jadis, a joué un rôle non négligeable dans le développement du théâtre marocain, attirant d’éminents artistes comme Youssef Ouahbi et autres.
Aujourd’hui, elle défie le temps et les hommes, les retouches qu’on lui apporte de temps à autre lors des visites royales s’avère une atteinte au grand architecte français A. Delaporte qui l’avait conçue au goût artistique de tous les Marocains. Sans parler du pillage de certaines toiles, lustres et autres équipements…..
On ne cherche à incriminer personne, mais trouver des mécènes qui ont un penchant pour l’art dans le but de redorer ce patrimoine architectural.
Mais on ne pourra pas s’attendre à grand-chose de la part de ceux qui courent après les sièges municipaux, et ne donnent aucune importance à la culture et à l’art.
Il s’appelait autrefois ‘salle des fêtes’ et a ouvert ses portes en 1925, pour les soirées dansantes et les bals masqués. Cinq ans après, il a été transformé en théâtre avec 658 places et 11 loges. A cette époque, les Français interdisaient aux autochtones d’y accéder.
Selon un ancien artiste jdidi, la première pièce jouée était ‘Le malade imaginaire’ de Molière en 1930.En 1946 une association marocaine de théâtre a réussi à monter sur scène pour présenter sa pièce intitulée « La suppression d’El Amine »
Plus tard, et suite à la nomination de Saïd Afifi, à la direction du théâtre, l'établissement connut une grande réussite avec les tournées « rituelles » des Amis du théâtre français, la troupe de Maâmora, la chorale de la Tchétchénie, Oliver Reed, Serge Reggiani, Richard Burton, Elisabeth Taylor, Maher El Attar entre autres .
En 1984 et après le départ de Afifi commence alors la régression du théâtre d'El Jadida, que ce soit au niveau de la qualité des spectacles, « chikhat, groupes musicaux qui n’avaient ni passé ni avenir…» qu'à celui de la déchéance du monument en lui-même. Le public lui aussi a participé à la dégradation de la salle. Plusieurs voix se sont élevées pour appeler à la rescousse de ce monument, les autorités ont répondu, timidement sans apporter de changements notables.
Il serait regrettable de constater que les colonisateurs ont laissé derrière eux des monuments culturels et artistiques de qualité, alors qu’actuellement, on peine à les restaurer. Jusqu’à quand?