Tétouan, capitale du cinéma méditerranéen : Hommage à Abdelkader Lagtaa et Daoud Abdelsayad

Promouvoir et mettre en valeur des cinématographies des pays du pourtour méditerranéen est l’objectif du Festival international du film méditerranéen (FICMT) de Tétouan dont le coup d’envoi a été donné samedi soir, en présence de nombreuses personnalités du monde du 7ème Art.
Cette année, le Festival, dont c’est la 17ème édition, propose diverses activités au tour du cinéma. Avec au programme : la projection d'une cinquantaine de films, l'organisation de rencontres et débats avec les invités du Festival, en l’occurrence des réalisateurs, professionnels et membres de la délégation grecque, ainsi qu’un colloque  et une table ronde, organisés respectivement sur les thèmes: «Film documentaire: problématiques, thèmes et défis» et «Les expériences éducatives et associatives dans la promotion du cinéma en Méditerranée».
Pour sa 17ème édition, le Festival créé il y a 26 ans, à l'initiative d'un groupe de cinéphiles membres de l'Association des Amis du cinéma de Tétouan, entend également rendre hommage à cinq grands noms du cinéma régional et international. Il s'agit des réalisateurs: Claude Chabrol (France), Nouri Bouzid (Tunisie), Chus Gutierrez (Espagne), Abdelkader Lagtaa (Maroc) et Daoud Abdelsayad (Egypte). Un hommage a justement été rendu lors de la cérémonie d’ouverture de cet événement aux réalisateurs marocain et égyptien.
Invité de cette édition, le Mexique présente durant le Festival plusieurs productions mettant en lumière la richesse et la diversité d’une cinématographie qui s’est grandement illustrée à travers le monde. A cette occasion, seront notamment projetés des films tels que «Pureza» du réalisateur Arturo Ripstein (1973), «El callejon de los milagros» de Jorge Fons (1995) et «Chico grande» de Felipe Cazais produit l’année dernière.
Cette édition, qui verra la participation de 14 pays, met en compétition quarante productions, 11 longs métrages, 17 courts métrages et 12 documentaires, représentant la diversité et la richesse culturelles et cinématographiques de la Méditerranée.
Présidé par le réalisateur russe Igor Minaiev, le jury du long-métrage  compte, cette année, parmi ses membres : Khaled Youssef (metteur en scène égyptien), Maurizio Zaccaro (réalisateur italien), Noureddine Affaya (universitaire marocain), Jean-Pierre Rhem (délégué général de FiDMarseille) et la directrice du Festival international du cinéma indépendant de Barcelone, Margarita Maguregui Fernandez.
Il aura la lourde tâche de départager les onze films en compétition. A savoir : «La mousquitera» de Agosti Vila (Espagne),  «Kosmos» de Reha Erdem (Turquie), «Le quattro volte» de Michelangelo Frammartino, «La bella gente» de Ivano de Matteo (Italie), «Angèle et Tony» de Alix Delaporte (France), «La place» de Dahmane Ouzid (Algérie), «Deux filles d'Egypte» de Mohammed Amine (Egypte), «678» de Mohammed Diab (Egypte), «Aile d'amour» de Abdelhay Laraki, «La mosquée» de Daoud Oulad Said (Maroc) et «Damascus avec mon amour» de Mahmoud Abdelaziz (Syrie).
Organisée par la Fondation Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan, cette manifestation se tient jusqu’au 2 avril prochain. Au bonheur des professionnels et amoureux du 7ème Art du Maroc et du pourtour méditerranéen qui pourront en plus d’apprécier les films en compétition, (re)voir des  productions uniques et d’excellente qualité. Sélectionnées par des professionnels de longue expérience.
Le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan est organisé avec le soutien de plusieurs partenaires institutionnels. En l'occurrence, le ministère de la Communication, la commune urbaine de Tétouan, le ministère de la Culture, la wilaya de Tétouan et le CCM.