A travers l’organisation d’un tel évènement, Tétouan retrouve un peu plus sa vocation de ville culturelle et artistique en rayonnant aux niveaux régional, national et international. A cet égard, la Maison européenne de la gravure de Montpellier s’est engagée d’ores et déjà à accueillir, dès janvier prochain, une sélection de gravures réalisées dans l’atelier de l’Institut français de Tétouan.
Le Salon ouvrira ses portes par le vernissage de l’exposition «Estampes contemporaines». René Tazé, maître d’art taille-douce, exposera jusqu’au 14 novembre à l’Ecole des Arts et Métiers (autrement appelée Dar Sana’a). L’artiste qui a ouvert son premier atelier en 1978 a notamment imprimé pour Picasso et les grands noms de l’Art américain. L’exposition qu’il proposera au public du Nord regroupera une sélection d’estampes contemporaines réalisées dans son atelier.
Le 20 octobre, c’est au tour de Saïd Messari, artiste graveur, de présenter son exposition «Espacios de Papel» à l’Institut Cervantès de Tétouan. Natif de la Colombe blanche et lauréat de l’Institut national des Beaux-Arts de Tétouan et de l’Université Complutense de Madrid, Saïd Messari qui vit et travaille actuellement dans la capitale espagnole, explique son engagement artistique en ces termes : « Je me suis engagé dans la recherche et la création dans le domaine de la gravure, qui est une technique ancienne compatible avec les nouvelles tendances. Comme l’art et la création jouent un rôle clé dans la transformation de la pensée et du progrès, l’individu est constamment contraint à chercher des alternatives à une contribution positive à l’histoire de l’art et son développement. »
Sera également exposée, le 23 octobre, à la Galerie Delacroix de Tanger, une « création plurielle » , fruit d’un travail réalisé sur les presses de l’atelier de gravure de l’Institut français de Tétouan par les artistes invités en résidence, tant marocains que français…
Le jeune public ne sera pas en reste… Des ateliers d’initiation seront proposés à vingt établissements scolaires de la ville. Les élèves seront pris en charge par leurs aînés à l’Institut national des Beaux-Arts qui les accueilleront sur les lieux d’exposition. L’ambition étant de promouvoir un savoir-faire, de partager des passions, de sensibiliser à une démarche artistique mais surtout de dévoiler un art encore méconnu du grand public.