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Place d’abord au rapport financier. Un exposé a été fait sur la situation des comptes de l’organisation dont les ressources proviennent en grande partie des partenariats établis avec certaines institutions internationales. « Mais on veille à ne pas conclure des accords dans ce sens avec des pays dont la ligne politique ne rejoint pas celle du Maroc (pays nordiques, Catalogne) », a tenu à préciser Mohammed Grine, secrétaire général de l’organisation.
Par la suite, les participants se sont penchés sur la relation qu’entretient l’OMDH avec le HCR. A rappeler qu’en septembre 2007, ils ont signé une convention en vertu de laquelle des centres d’assistance juridique et administrative des réfugiés ont été installés à Rabat et Oujda. Le même accord inclut l’établissement d’un réseau national d’avocats prêts à assister, en cas d’arrestation, les réfugiés ou demandeurs d’asile. Depuis, des frictions n’ont pas manqué d’occasionner des embrouilles. « Cette institution internationale ne veut plus s’en tenir au respect des seuls termes de la convention. Elle tient parfois à ce que ses recommandations soient exécutées, peu importe le cadre légal», a indiqué à ce sujet Mohammed Nachnach, président de l’OMDH. Cette relation houleuse a débouché sur la fermeture du centre d’assistance juridique de Rabat. Bien évidemment, la situation des immigrés voire des réfugiés a été au centre des débats. Une question dont l’OMDH a fait son cheval de bataille, car il est question d’une population très fragilisée et qui a besoin qu’on la prenne en main. L’un de ses nombreux points de chute est situé à proximité de la ville de Nador en l’occurrence Jbel Gourourou. L’endroit idéal pour tenter de rejoindre l’enclave de Melilia. L’un des intervenants s’est dit scandalisé par la situation paradoxale qui sévit dans ce camp : «C’est une communauté établie sur le sol marocain mais qui n’en fait pas partie pour autant ». Il parle d’une organisation très pointue et qui dure depuis des années. Certains sont âgés de 90 ans et sont arrivés là il y a une trentaine d’années. Ils se sont mariés, ont eu des enfants voire des petits-enfants. Et tout cela n’est pas près de s’arrêter. Un autre participant estime pour sa part que le Maroc devrait traiter ces immigrés comme il aimerait qu’on traite les Marocains du monde.
Autre point inscrit à l’ordre du jour, c’est l’organisation imminente du deuxième colloque national sur « le parcours des droits de l’homme au Maroc ». Cette rencontre aura lieu du 17 au 19 mai prochain. Les responsables de l’OMDH sont à pied d’oeuvre pour préparer cet événement qu’ils souhaiteraient plutôt orienté vers l’avenir. Pas la peine de déterrer le passé. Bien évidemment des atteintes aux droits de l’Homme comme la détention arbitraire ou la torture y seront soulevés. Malheureusement, comme le rappellent certains participants, la torture continue à sévir au Maroc. Des rapports notamment ceux d’instances internationales en attestent. Il y est relevé que la torture est liée au terrorisme. Elle est presque systématique dans ce genre de dossiers. Par ailleurs, ce sera l’occasion également de revenir sur les réalisations se rapportant aux recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER). Et puis s’agissant de justice transitionnelle, est-ce vraiment le meilleur choix ? se demandent-ils.
Le débat a repris l’après-midi pour discuter le reste des points prévus lors de ce conseil.