Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue, en conclave samedi à Nouakchott, avant les chefs d'Etat, soutiennent "tout ce qui peut permettre de résoudre les crises qui secouent le monde arabe, notamment les crises syrienne, libyenne et yéménite", selon des documents officiels.
Ils ont appelé à une "solution définitive" du conflit israélo-palestinien et salué les initiatives de paix égyptienne et française.
Les ministres arabes ont aussi adopté une résolution "condamnant les interventions de l'Iran dans le monde arabe", allusion notamment aux différends entre Téhéran et l'Arabie Saoudite, exacerbés par l'exécution par Riyad, en janvier, d'un chef religieux chiite.
Des réactions de colère en Iran et des attaques de représentations diplomatiques saoudiennes avaient conduit Riyad, un royaume sunnite, à rompre ses relations avec Téhéran au pouvoir chiite.
"Il faut vaincre le terrorisme, c'est une priorité", a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Chouky samedi à l'ouverture de cette réunion.
Son homologue mauritanien Isselkou Ould Ahmed Izidbih a appelé les pays arabes à une coordination plus poussée "avec l'Afrique" pour juguler ce fléau.
"Toutes les crises que vit la Nation arabe et leurs conséquences sécuritaires" seront passées en revue par les dirigeants arabes, avait affirmé cette semaine, lors d'une réunion d'experts, Ahmed Ben Helli, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe.
"La réalisation de la sécurité au sein de la Nation (arabe) passe par une action commune énergique contre le terrorisme avec notamment la mise en place d'une force arabe commune", a fait valoir M. Ben Helli lors de la même réunion, préparatoire au sommet.
Selon lui, le principe de la constitution de cette force avait été décidé au dernier sommet arabe de Charm el-Cheikh (Egypte), en 2015, mais sa nature, sa composition et les différents aspects de sa mise en place restent à définir.
Une déclaration dite de Nouakchott était attendue à l'issue du sommet, qui "adoptera une position qui unit les Arabes au lieu de les diviser", avait déclaré le représentant mauritanien au sein de l'organisation, Weddadi Ould Sidi Heiba.
Les dirigeants arabes devaient également discuter de projets économiques et sociaux dont certains tardent à être mis en œuvre, comme le marché commun arabe et l'union douanière arabe.
Sur les 22 membres de l'organisation basée au Caire (Egypte), 21 sont représentés à la réunion de Nouakchott, la Syrie étant suspendue depuis l'éclatement d'une rébellion dans ce pays.
C'est la première fois que la Mauritanie abrite un sommet de la Ligue arabe depuis son adhésion à cette organisation en 1973.