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A l'ouverture des travaux de cette réunion, Salaheddine Mezouar, ministre de l'économie et des Finances, devait rappeler les évolutions récentes de l'environnement international marqué par des signes de reprise des grandes économies mondiales avec toutefois quelques incertitudes tant sur l'amplitude de la reprise en 2010 que sur le risque de contrechoc.
L'évolution des conjonctures sectorielles, à travers le dispositif du monitoring, semble confirmer l'atténuation du rythme des baisses au niveau de l'ensemble des secteurs concernés (industrie, tourisme, OCP et transferts des MRE). Toutefois, le maintien du cap sur les réformes structurelles en vue d'un meilleur positionnement post- crise reste déterminant.
Il convient de noter que cette réunion a été une occasion de dresser un bilan d'étape du fonctionnement du CVS comme mécanisme de concertation et de propositions, en mettant l'accent sur ses réalisations et ses acquis.
Les signes d'amélioration les plus significatifs ont été constatés au niveau des deux principales sources de devises, à savoir le tourisme et les transferts. Les rythmes de baisse des recettes touristiques et des transferts des MRE sont passés respectivement de -21,6% et -14,6% à fin mars 2009 à -8,1% et à -7,7% à fin octobre 2009. Les autres secteurs exportateurs montrent également des signes de reprise encourageants. Ainsi, le rythme de la baisse des exportations hors OCP a nettement ralenti, passant à 13,9% à fin octobre au lieu de 22,2% à fin mars.
Parallèlement au suivi des secteurs directement touchés par la crise, le Comité de Veille Stratégique a accordé également de l'importance aux secteurs porteurs de croissance pour optimiser les conditions de création de richesse et d'emploi dans ces secteurs. A ce titre, le Comité s'est intéressé aux secteurs de l'immobilier et de la pêche.
Après avoir dressé le bilan de ses réalisations, le Comité a examiné les perspectives 2010 pour capitaliser sur son expérience en l'améliorant, notamment au niveau du monitoring et de l'évaluation des impacts, en association avec les partenaires économiques. Le Comité devrait également s'orienter vers un meilleur ciblage des mesures et accorder un intérêt plus soutenu aux thématiques aussi bien sectorielles que transversales.
Ainsi, le Comité, soulignait-on, «restera mobilisé pour assurer la meilleure vigilance pour la sauvegarde du potentiel de croissance du pays et de l'emploi et pour tirer profit des opportunités offertes par la période post-crise, en optimisant l'ancrage économique du pays à l'international, en boostant les moteurs de l'export et en favorisant la dynamique des secteurs liés à la demande intérieure ». Ceci est réalisable, moyennant un affinement des systèmes d'information, de veille et d'évaluation: contenu régional, suivi partenarial et régulier de l'évaluation de la situation économique.
Ont pris part à cette réunion, présidée par le ministre de l'Economie et des Finances, le wali de Bank Al Maghrib, les ministres de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, du Tourisme et de l'Artisanat, du Commerce et de l'Industrie et des Nouvelles Technologies, des Affaires économiques et générales, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur, ainsi que les présidents du GPBM, de la CGEM, de l'AMITH, de l'AMICA et de la Fédération du Tourisme.
ACHIR KARIM
300 millions DH pour Marrakech
En faveur du secteur touristique marocain, un plan d'action «CAP 2009» a été mis en place, doté d'une enveloppe de 100 millions de DH. En outre, en mai 2009, un montant supplémentaire de 300 millions de DH a été alloué au renforcement de la promotion touristique, destiné en particulier à la ville de Marrakech et à l'appui au tourisme intérieur.
Les MRE ont pu également bénéficier des mesures suivantes:
- une subvention étatique à hauteur de 10% du coût du projet, à tout détenteur de projet qui doit avancer un apport en fonds propres en devises équivalent à 25% du capital total et pourra avoir un crédit bancaire plafonné à 65 % du total de l'investissement ;
- de la gratuité, jusqu'au 31 décembre 2009, des transferts d'argent effectués par l'intermédiaire des banques marocaines ou leurs réseaux à l'étranger ;
- d'une baisse, à partir de juin 2009, de 50% la commission de change appliquée à l'ensemble des transactions avec l'extérieur.