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Il a mis en avant, lors de cette conférence partiellement virtuelle, organisée sous le thème “Penser et concevoir la ville de demain”, la nécessité de travailler sur le renforcement de la capacité d’adaptation pour faire face à la crise sanitaire ainsi que d’adapter le système d’aménagement du territoire et développer des modèles urbains appropriés, afin de soutenir la cohésion et l’équité territoriale, adopter un modèle de logement renouvelable et mettre en place une nouvelle politique de la ville. “Le principal défi réside dans la capacité à développer de nouveaux modèles de conception urbaine des villes de demain susceptibles de s’adapter à des changements conjoncturels, de produire de la richesse et de garantir des opportunités d’emploi pour atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19 sur les villes, en adoptant une politique d’urbanisme efficace pour lutter contre la vulnérabilité et l’exclusion sociales qui peuvent être causées par l’expansion des villes”, a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a insisté sur la nécessité d’adopter la planification territoriale pour remédier aux dysfonctionnements de l’expansion urbaine. Dans le souci de surmonter les dysfonctionnements liés à la poussée urbanistique et garantir un développement durable des espaces urbains, il a été nécessaire d’adopter la planification territoriale afin d’élaborer des visions proactives en la matière et de programmer des projets et équipements à même de promouvoir la cohésion territoriale, a souligné le ministre dans une allocution lue en son nom par le wali directeur général des collectivités locales, Khalid Safir. Rappelant que les villes marocaines regroupent 60% de la population et représentent la source principale de création des richesses avec plus de 75% du PIB, le ministre a affirmé qu’un tel constat se traduit par une pression accentuée sur les équipements et les services publics, sans oublier la demande grandissante sur les ressources environnementales. L’Etat, a-t-il poursuivi, assure via le Fonds d’accompagnement de la réforme du transport une série de projets dans plusieurs villes, dont la réalisation d’un réseau de transport en commun en site propre du tramway de Casablanca sur 100 km ainsi que le projet de réalisation du réseau de tram de Rabat-Salé sur 40 km et le projet de première ligne de bus à haut niveau à Agadir (15 km).
Relevant que les villes sont confrontées à des défis nouveaux en lien avec la Covid-19, le ministre a souligné que son département se penche sur un programme portant sur la mise à niveau des bureaux communaux d’hygiène, en partenariat avec les conseils des communes concernées. Il est question en effet de renforcer les capacités de ces bureaux aux niveaux technique et scientifique afin qu’ils répondent aux attentes des citoyens en matière de lutte contre la transmission de maladies et épidémie et de contrôle de la sécurité sanitaire des produits alimentaires, a-t-il précisé.
Quant à la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nouzha Bouchareb, elle a plaidé pour une approche prospective et anticipative permettant de préparer les territoires de demain pour promouvoir le vivre ensemble et le vivre mieux. “Au-delà de l’objectif d’absorber le déficit en logement, des exigences de qualité, de salubrité et d’hygiène, tout en prévoyant les conditions de sécurité et d’accès aux services de proximité, cette nouvelle génération de logements doit être abordable et accessible et doit répondre aux attentes des citoyens, privilégiant le bien-être et le confort des occupants”, a-t-elle estimé.
De son côté, le président de l’Association des régions du Maroc, Mohand Laenser, a indiqué que la ville est capable de relever les défis futurs, puisqu’il existe une interconnexion territoriale entre les espaces urbain et rural. “La gestion des territoires urbains doit tenir compte de tous les aspects de développement”, a-t-il précisé, ajoutant que les régions sont concernées et que certains territoires nécessitent une urbanisation, une bonne gestion et un développement rationnel. Pour sa part, le président de l’Organisation cités et gouvernements locaux unis (CGLU-Monde), Mohamed Boudra a souligné que la pandémie de la Covid-19 a démontré que les collectivités locales sont au cœur du combat en faveur de la lutte contre les crises sanitaires et la vulnérabilité, relevant l’impératif du renforcement du rôle de l’élu local pour une gestion optimale des collectivités territoriales. La directrice exécutive du Programme des nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), Maimunah Mohd Sharif a, quant à elle, mis en avant les efforts déployés par le Maroc en faveur de la lutte contre la pandémie et la disposition du Royaume à partager les expériences et les bonnes pratiques avec les pays partenaires.