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"Les Etats-Unis doivent reconnaître leurs erreurs passées et les réparer afin de mettre de côté les différences entre les deux pays", a-t-il ajouté.
"Dans son message, le président Obama a parlé de Norouz et du renouveau de la nature (avec l'arrivée du printemps, ndlr), cela doit être une leçon pour nous tous (qui devons) profiter de cette occasion pour apporter des changements fondamentaux", a-t-il ajouté.
M. Obama a pris l'initiative historique de s'adresser directement aux dirigeants iraniens et leur a offert de surmonter 30 années de conflit, dans un message diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi à l'occasion du nouvel an iranien.
"Je voudrais parler directement au peuple et aux dirigeants de la République islamique d'Iran", a dit M. Obama, dans un geste d'une portée considérable.
Le président américain a en effet rompu avec l'ancienne pratique officielle d'adresser des félicitations au peuple iranien à l'occasion de la grande fête de Norouz, et a associé le régime islamique dans les destinataires de son message pour offrir la perspective d'un "avenir où les anciennes dissensions sont surmontées", alors qu'elles ont souvent fait craindre la guerre.
Alors que son prédécesseur avait rangé l'Iran dans un "Axe du mal", M. Obama a déclaré que son administration chercherait "un dialogue honnête et fondé sur le respect mutuel".
Mais il a également signalé que Téhéran avait un "choix" à faire, en indiquant que l'Iran ne prendrait pas le rang international qui lui revient "par le terrorisme ni par les armes".
Les grandes puissances cherchent à obtenir de l'Iran qu'il suspende son enrichissement d'uranium, en échange d'une offre de large coopération présentée à deux reprises, en juin 2006 puis sous une forme "rafraîchie" en juin dernier.
Elles craignent que l'Iran puisse détourner son programme nucléaire civil à des fins militaires alors que Téhéran a démenti que telle soit son intention.
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Javier Solana, a pour sa part émis vendredi l'espoir qu'un "nouveau chapitre" puisse s'ouvrir dans les relations avec l'Iran après la main tendue de M. Obama à Téhéran, qualifiant le message de "très constructif".
En visite à Istanbul, le ministre iranien de l'Energie Parviz Fattah a parlé de "point positif", précisant que les dirigeants iraniens examineraient le message américain "avec attention".
"Jusque-là, M. Obama a parlé et n'a pas fait de pas concret pour réparer les erreurs passées à l'égard de l'Iran, mais si la bonne volonté du président Obama va au-delà des mots et qu'il fait des actes concrets, le gouvernement et les responsables iraniens ne vont pas lui tourner le dos", a déclaré M. Javanfekr. Parmi les "erreurs passées", le conseiller de M. Ahmadinejad a cité le rôle des Etats-Unis dans le "coup d'Etat contre le gouvernement nationaliste de Mohammad Mossadegh en 1953", "le soutien des Etats-Unis à Saddam Hussein" durant la guerre Iran-Irak (1980-88) mais aussi "les sanctions économiques contre l'Iran".
M. Javanfekr a également affirmé que les problèmes ne pourraient pas être réglés si les Etats-Unis continuent "à apporter un soutien aveugle au régime usurpateur d'Israël, à commettre des actions violentes, notamment l'arrestation de musulmans ou le soutien à des groupes terroristes à travers le monde".