« Le communiqué de la Maison Blanche est répugnant (…) alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains », a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. Cette passe d'armes intervient au lendemain d’attaques sans précédent à Téhéran revendiquées par le groupe Etat islamique et qui ont fait 13 morts.
Dans un communiqué succinct, le président américain Donald Trump a lancé une mise en garde à l’Iran après les attaques meurtrières perpétrées mercredi à Téhéran : « Nous soulignons que les Etats qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu’ils soutiennent. »
Le président américain a, par ailleurs, souligné prier pour « le peuple iranien » ainsi que pour les « victimes innocentes » des attaques de Téhéran.
De leur côté, les Gardiens de la Révolution, l’armée d’élite du régime, ont accusé les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite d’être « impliqués » dans ces attentats.
« La dépravation du terrorisme n’a pas sa place dans un monde pacifique et civilisé », avait écrit le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué. Les Etats-Unis et l’Iran n’entretiennent pas de relations diplomatiques.
Mercredi, le Sénat américain a voté une loi qui impose de nouvelles sanctions à l’Iran, notamment pour «soutien à des actes de terrorisme international».
Les attentats commis mercredi à Téhéran en deux lieux hautement symboliques, le Parlement et le mausolée de l’ayatollah Khomeiny, père fondateur de la République islamique d’Iran, a fait au moins 13 victimes et plusieurs blessées. De tels attentats sont exceptionnels à Téhéran, les derniers ayant eu lieu dans les années ayant suivi la révolution islamique de 1979, commis pour la plupart par l'organisation armée des Moudjahidines du peuple.
L’Etat islamique a revendiqué cette série d’attentats.
L'Iran est engagé en Irak et en Syrie pour combattre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a déjà revendiqué des actions en Iran près des frontières avec l'Irak et de l'Afghanistan.
Les attentats de Téhéran on eu lieu en milieu de matinée.
Quatre personnes ont mené l'attaque contre le Parlement où l'une d'elles s'est fait exploser.
Selon certains médias iraniens, les forces de l'ordre ont donné l'assaut contre les "terroristes" retranchés dans les étages supérieurs d'un bâtiment du Parlement où les députés ont néanmoins continué leur session. Une session menée par le président du Parlement Ali Larijani.
Au mausolée du fondateur de la République islamique l'imam Khomeiny dans le sud de Téhéran, un homme armé a pénétré du côté ouest et a ouvert le feu avant de faire détoner sa ceinture explosive, a indiqué le chef des relations publiques du site Ali Khalili, à l'agence IRNA.
Le mausolée et le Parlement sont distants d'une vingtaine de km.
Une femme s'est également fait exploser à l'extérieur du bâtiment situé à une vingtaine de km, au sud de Téhéran, selon les agences de presse.
Des photos de l'explosion ont été publiées par les agences de presse, notamment sur leurs réseaux sociaux.