-
La CCI du Maroc et le GUCE de Côte d'Ivoire veulent donner une nouvelle impulsion à leur partenariat
-
Fès: Lancement d'une banque de projets spécifique dans la région de Fès-Meknès
-
Impériales Week 2025 : La Data, un levier stratégique pour la transformation des modèles d'affaires et de marketing
-
Secteur non financier : Croissance du crédit bancaire de 2,6% en décembre
-
Construction : Les ventes de ciment en hausse de 9,4% en 2024
Tarik El Malki a amorcé son intervention en énumérant les principales réussites du modèle économique actuel, à savoir une croissance économique constante dont le taux aura atteint les 5 %, un niveau moyen du revenu individuel en nette hausse, passant de 14.380 en 2000 à 32600 DH en 2016. Le PIB est lui aussi concerné par une sensible augmentation, dépassant le plafond de 1000 milliards de dirhams annuellement, en 2016. Le conférencier a fait remarquer que l’ensemble des facteurs positifs cités y sont pour beaucoup dans la part de plus en plus grandissante des investissements dans le PIB (30 %). Par exemple, les investissements publics ont atteint le seuil des 60MDH, et les prêts bancaires sont en plein boom, dépassant les 700MDH.
Selon les propos de Tarik El Malki, la conjoncture positive qu’a connue l’économie marocaine depuis le début du nouveau millénaire, est principalement due à la diversification des secteurs économiques, fruit de la planification et du suivi des nombreux plans structurels visant à consolider les performances du secteur agricole, mais aussi à développer l’artisanat et la pêche maritime, sans omettre la réalisation de plusieurs projets structurants, dont le port de Tanger-Med, mais aussi des autoroutes et des barrages, ainsi que l’ouverture du marché marocain au reste du monde, par la signature de plusieurs conventions de libre-échange.
Cependant, le modèle économique présent a aussi ses imperfections, et Tarik El Malki ne s’est pas fait prier pour les citer, tant leur importance s’avère cruciale. A commencer par la hausse du taux de chômage en agglomération, à hauteur de 40 %, ou encore, les disparités sociales qui deviennent de plus en plus accrus et l’augmentation conjuguée du déficit budgétaire et de la dette extérieure. Tous ces éléments se sont considérablement amplifiés lors des cinq dernières années et de ce fait, la croissance économique a fini par enregistrer une importante diminution, atteignant les 3 % entre 2010 et 2015.
En dévoilant ces éléments, Tarik El Malki a clairement établi les failles du modèle économique marocain. Une stratégie inopérante face aux nouveaux modèles économiques mondiaux, échouant à impulser une dynamique économique et industrielle, et surtout incapable de créer des équilibres macro-économiques, comme il l’a indiqué.
Dans l’optique de faire face à ces défis, Tarik El Malki, plusieurs fois distingué par des prix de recherche, dont celui de L’Economiste, a révélé les contours d’un nouveau modèle de développement économique. Un modèle se basant sur plusieurs réformes et notamment celle du régime fiscal afin d’augmenter les revenus de l’État. Néanmoins, il a tenu à préciser que les revenus des Marocains ne seront en aucun cas ponctionnés. Cette réforme devrait principalement concerner l’impôt sur le revenu et la taxe sur la valeur ajoutée.
En outre, la nouvelle stratégie économique proposée par Tarik El Malki, entend améliorer le climat des affaires au Maroc par l’ouverture de l’économie nationale à de nouveaux secteurs. Et plus encore, la création d’un ministère dédié à la planification et la coordination entre les politiques publiques, en plus du renforcement des mécanismes de gouvernance financière contrôlée avec la création d’une banque publique de l’investissement au niveau régional pour financer les entreprises locales.
En conclusion, Tarik El Malki a évoqué le chômage, la bonne gouvernance mais aussi les inégalités sociales et la pauvreté comme principaux problèmes auxquels il faudra trouver des solutions de toute urgence.