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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
La culture marocaine, riche de ses multiples affluents, constitue une grande source d'inspiration pour les écrivains qui peuvent y puiser de nombreux sujets d'écriture, a affirmé, samedi à Rabat, l'écrivain Tarik Bekkari.
S'exprimant lors d'une table ronde organisée dans le cadre de la 28ème édition du Salon international de l'édition et du livre sur "La littérature comme horizon de pensée: les jeunes romanciers et les enjeux du renouveau", M. Bekkari s'est félicité du fait que le roman marocain, qui se présente comme une "belle mosaïque d'identités" avec ses composantes arabe, sahraouie, amazighe et hébraïque, "commence à s'affranchir du joug du Machreq" pour se frayer son chemin, fort en cela de la culture marocaine féconde et inspirante.
Les jeunes romanciers sont aujourd'hui confrontés à un enjeu de taille, celui de "faire une relecture du patrimoine littéraire et d'en profiter pour surpasser leurs prédécesseurs", a insisté l'auteur, ajoutant que ce défi de "faire mieux que les anciens" constitue pour les jeunes écrivains une source de motivation pour innover et sortir des sentiers battus.
De son côté, l'écrivain Abdelmajid Sbata a estimé que les jeunes romanciers ont aujourd'hui la chance de vivre à l'ère de la digitalisation, de l'essor des réseaux sociaux et du développement du marché de l'édition, alors que les anciennes générations n'avaient pas facilement accès aux livres et aux productions littéraires mondiales.
Relevant que la culture marocaine recèle un trésor d'histoires et de contes, l'écrivain a souligné qu'il s'est fait un devoir, dans ses écrits, de "relater la manière dont les Marocains regardent le monde et vice-versa" parce que, selon lui, le romancier "doit se mêler des gens et s'imprégner de leur vécu".
Dans son intervention, l'auteur Abdelhamid Chaouki a indiqué qu'à la faveur de leur ouverture sur les langues étrangères et les réseaux sociaux, les jeunes écrivains ont inauguré un style d'écriture qui se veut indépendant du modèle du Machreq, notant qu'avec la prolifération des expériences romancières très diverses, les auteurs marocains "se sont débarrassés de cette hantise de surpasser leurs confrères du Machreq".
Le roman, en tant que miroir de la société et de l'environnement dans lequel l'auteur évolue, doit refléter le multiculturalisme du Maroc, a souligné M. Chaouki, expliquant que l'innovation dans les expériences des jeunes romanciers marocains concerne plusieurs aspects, dont celui linguistique.