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Mais concernant les hôteliers et certains gérants de campings, rien ne semble aller. Ils ne savent plus à quel saint se vouer, tellement la valse-hésitation de demandes de réservation vite suivies d’annulation leur porte préjudice. « Depuis le mois d’octobre passé, c’est la troisième fois que des demandes de réservation de toutes les chambres de mon établissement me sont signifiées pour être annulées quelques jours plus tard. J’ai dû renvoyer plusieurs clients entre-temps, alors que mes chambres ont été réservées par les autorités locales sans être occupées. En plus, je ne sais pas si on va me rembourser tout ce manque à gagner !», s’exclame le gérant d’un hôtel de la ville. Même complainte chez un autre pour qui les autorités font semblant de ne rien comprendre s’agissant des engagements pris par les hôteliers envers leurs clients. La gestion des réservations dans le cadre contractuel entre ces hôtels et leurs pourvoyeurs en clients, les tour-opérateurs et autres agences de voyages en l’occurrence, ne leur laisse aucune marge de manœuvre et du coup toute perturbation du calendrier des commandes en termes de réservation se retournera contre eux.
Un hôtelier lésé par pareilles actions, nous a déclaré : « Je viens de recevoir l’ordre de réserver tous mes lits à partir du 24 courant. Jusqu’à quand ? Mystère, personne n’a voulu me fixer pareille date ! Ceci alors que je dois recevoir, le même jour, un groupe allemand de 30 personnes pour un séjour de quatre nuitées et le lendemain un autre groupe de 25 anglais s’est annoncé pour cinq nuitées. Tous viennent dans le cadre des voyages organisés par des T.O avec lesquels me lie un contrat. Que vais-je faire alors ? », s’affole cet hôtelier qui ne doute pas un instant que ses clients lui réclameront des dédommagements.
Les gérants de ce genre d’établissements ne sont pas les seuls à faire l’objet de telles pratiques. Plusieurs campings se sont vu évacuer de leurs clients pour céder la place à de nouveaux occupants. « J’ai dû supporter la colère de mes clients qui s’en sont pris à moi en promettant à juste titre d’ailleurs, d’en faire état dans les différents guides touristiques où mon camping est mentionné. Ils rechignent à comprendre que leur évacuation est due à un cas d’extrême urgence. Pour eux, ils ont payé un service et considèrent qu’ils sont en droit d’en bénéficier», tonne le propriétaire d’un camping de la vallée des Amelnnes. Ceci est d’autant plus injuste pour lui qu’il n’a rien reçu en guise de réparation du préjudice matériel qu’il a subi. Avant de reconnaître bravement: « On a récemment essayé de « me la faire », mais j‘ai eu le courage de refuser ». Ces chamboulements interviennent dans un contexte marqué par une grave récession que traverse le secteur touristique dans la région et par ricochet l’ensemble des structures d’hébergement.
Pour les gérants, c’est la haute saison et c’est le seul moment de l’année où ils peuvent renflouer leurs trésoreries et régler les émoluments de leurs personnels. « Et voilà qu’on nous en prive», martèle l’un d’entre eux avant d’enchaîner: «Je n’ai rien contre de telles pratiques, mais je demande aux autorités de prendre compte de nos engagements envers nos clients ».
Une source proche des autorités concernées a nié l’existence de toute contrainte. « Les réservations se font dans les règles. Les établissements d’hébergement retenus se sont vu envoyer des fax à ce sujet avec demande de confirmation. Et tant qu’il n’y a pas de confirmation des réservations sollicitées, aucune rétention de chambre n’est à considérer. Par ailleurs, s’il s’avère qu’un dommage résultant des annulations est établi, il est indiscutable que les préjudices seront réparés», nous a-t-il confirmé sous le sceau de l’anonymat.
Il est à signaler que les autorités provinciales ont également procédé à la « réquisition » de plusieurs dizaines d’appartements et autres villas, appartenant aux habitants de Tafraout et des villages avoisinants.