TEDx Rabat 2012 : Vers de nouveaux challenges


Nezha Mounir
Lundi 26 Novembre 2012

TEDx Rabat 2012 : Vers de nouveaux challenges
Promouvoir l’innovation, diffuser de nouveaux concepts, inspirer l’audience et  la mettre sur des pistes de réflexion nouvelle  à valeur ajoutée, nécessaires à notre environnement économique, social ou culturel, tels sont les défis que s’est assignés TEDx Rabat 2012.
Après le succès rencontré par la première édition 2011, les organisateurs reviennent en force avec un thème nouveau « Illumination ». Pour rappel, TEDx acronyme de “Technology, Entertainment and Design”, “est une plate-forme de rencontres et de partage d’innovations qui réunit depuis 25 ans d’éminents spécialistes dans leur domaine et des personnalités reconnues mondialement pour leur implication dans des questions d’ordre économique ou sociétal. On peut dire que le pari a été gagné lors de cette nouvelle édition vu le parcours des différents intervenants et des enseignements à tirer de leurs expériences toutes plus riches les unes que les autres.  
Pour donner le la, Raouf Mhenni, general manager du Middle East and Africa HR ACCES, a évoqué une problématique, profondément inscrite dans l’air du temps, à savoir l’employabilité liée au « système » ; et ce  à travers l’histoire réelle d’un jeune Tunisien qui pourrait être celle de nombre de jeunes dans d’autres pays. « Pour avoir une vie décente, il faut faire des études », une rengaine dont on lui a rabattu les oreilles depuis son jeune âge.  Un passage obligé en fait. Baccalauréat, diplôme des études supérieures en poche, mais au bout du chemin, le job n’est pas au rendez-vous. Deux alternatives se présentent : soit sombrer, soit reprendre le dessus. En face, il y a le système « qui est à l’origine de tous ses maux ».  Mais c’est le même système qui lui a permis de faire des études  et qui ne lui ouvre pas les portes d’une vie décente. Qu’à cela ne tienne, il a dû apprendre un métier  loin de sa spécialité pour s’en sortir, animé d’une volonté farouche de réussir. Morale de l’histoire, le rapport avec le système, c’est ce qu’on en fait. Mais c’est quoi le système ? « C’est tout sauf moi » .
Pour sa part, Ismail Lahsini, directeur associé-fondateur NGE Maroc, a évoqué sa propre expérience. Ses premiers pas en entreprise ont été des échecs cuisants mais il en est sorti grandi. Sa nouvelle vocation c’est de partager son expérience et de prêcher la bonne parole près des entrepreneurs. Pour ce, il s’est même servi d’émissions de radio comme tribune. L’expérience des start-up week-end était très édifiante pour lancer de jeunes entrepreneurs sur le marché. Ils avaient juste besoin qu’on les accompagne. N’est-il pas vrai qu’«entreprendre, est la meilleure preuve d’amour qu’on puisse offrir à son pays », a-t-il indiqué.
Lors de cette deuxième édition, on a parlé aussi d’énergie et de sa présence dans la nature. C’est Youssef Cherkaoui, ingénieur industriel, coach qui nous a emmenés dans un monde dont on ne soupçonnerait pas toujours l’existence. Pourtant l’Aura, les chakras existent bel et bien. Une énergie qui gagnerait à être plus utilisée à titre préventif notamment dans le domaine médical, comme l’a expliqué l’intervenant.                       
De son côté, Joseph Lukawski, réalisateur américain, chercheur fulbright, à travers la projection d’un film sur les eaux cachées, a relié sa lecture de l’histoire des eaux de Fès avec une exploration contemporaine à la fois ethnologique, artistique et sociologique. Une façon de comprendre que l’eau n’est pas seulement importante du point de vue développement mais aussi dans le cadre des cultures urbaines.
 Plaisir des yeux, plaisir des oreilles, les messages à l’humanité ne peuvent-ils pas emprunter d’autres voies ? Ainsi, dans une expression qui transcende les langues et les cultures, Wahid Bennani, professeur de musique, a enchanté son auditoire par des rythmes de « Kanoun » qui l’a emporté vers d’autres contrées. Quant à Mohammed Karmad, les caractères naissaient sous ses doigts dans une sorte de magie faisant ressortir toute la beauté de la calligraphe arabe.
Que de sujets évoqués, que d’horizons ouverts sur un objectif unique, celui de s’épanouir et de tirer le maximum d’enseignements des expériences des autres. Ne dit-on pas à juste titre que « la culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié » ?


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