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A Jnane Benhlima, une tente de nomades avait été dressée spécialement pour cet animal rare, dont la sauvegarde requiert des actions et mesures concrètes de valorisation et de régénération, tant cette espèce canine est symbole de noblesse, de finesse et de fidélité dans l'imaginaire arabe et marocain.
Selon les spécialistes, la population actuelle de cette race canine ne dépasse pas 600 sloughis purs, répartis sur les régions de Meknès, Marrakech-Haouz, Benslimane, Taroudante- Agadir, Laâyoune et Dakhla.
Chien de chasse, de garde et de compagnie, le sloughi, dénommé aussi le lévrier arabe, est surtout présent au Maroc où il a toujours été employé à la chasse au lièvre et à la gazelle. Par son allure, la finesse de ses tissus et la sécheresse de ses muscles, son aspect général est celui d'un chien très racé et très élégant. Pour Mohamed Soujaa, président de l'Association nationale marocaine de l'organisation de la chasse traditionnelle (ANMOCT), le sloughi tire sa noblesse de ses caractéristiques spécifiques qui le hissent au rang des grandes races canines. Ses qualités d'endurance et de fidélité l'ont prédisposé à devenir un compagnon inséparable de l'Homme, souligne-t-il. Autrefois, il n'existait pas une maison dans les campagnes marocaines, sans sloughi, rappelle-t-il avec nostalgie. Véritable «mordu» du sloughi, Soujaa est d'ailleurs un chasseur chevronné et un éleveur de la race. Il ne lésine pas sur les mots pour décrire les nombreuses qualités de ce chien de chasse très robuste, endurant, actif, excellent à la course, indépendant, doté d'un caractère affirmé, ombrageux et très attaché à son maître.
D'instinct chasseur, capable d'un effort soutenu, le sloughi qui reste le plus méfiant des lévriers, est également un bon gardien, poursuit Soujaa qui a participé, avec ses chiens, à de nombreuses manifestations de chasses et expositions canines au niveau national et international. Abordant les actions de son association en faveur de la préservation de la race du sloughi, il a indiqué que de par la nature de ses activités, l'ANMOCT s'intéresse uniquement à la chasse traditionnelle, pratiquée à vue, sans fusil, et avec comme seul instrument de chasse le sloughi.
Avec l'interdiction de la chasse au sloughi, instaurée depuis la loi française de 1844, cette forme de chasse n'est autorisée aujourd'hui que pour chasser le chacal et le renard, a-t-il souligné, précisant que l'interdiction de la chasse traditionnelle qui constitue l'une des activités principales du sloughi a été parmi les facteurs majeurs menaçant sérieusement la pérennité de cette race canine. Aujourd'hui et dans l'attente de la levée totale de l'interdiction de la chasse au sloughi, il est urgent et indispensable de mettre au point des mesures à même de sauvegarder la pérennité de la race, a-t-il estimé.
«En effet, il est inadmissible que dans un pays fief de la race sloughi, on continue à faire appel à des spécialistes étrangers qui n'ont pratiquement jamais eu de contact avec un sloughi, pour juger nos races canines, a fait remarquer M. Mohamed Soujaa, soulignant qu'il est devenu urgent de former d'experts marocains capables d'apprécier la valeur du lévrier à travers ses nombreuses qualités et caractéristiques inégalées».
En se référant aux fondements et objectifs de base de l'ANMOCT, Soujaa a rappelé que l'Association nationale pour l'organisation de la chasse traditionnelle, qui compte aujourd'hui plus de 80 adhérents, tous éleveurs et fervents défenseurs du sloughi, oeuvre pour la réhabilitation, la sauvegarde et la mise en valeur de la race canine.
Depuis sa création en 2002, l'association a organisé une dizaine de manifestations de chasse traditionnelle et participé à plusieurs festivals, dont la dernière participation au Festival de Dakhla avec 13 sloughis, fin février début mars derniers.