-
Plus de 24.000 cas de divorce par consentement mutuel en 2023
-
L'experte Khadija Bendam nommée vice-présidente du Réseau des femmes arabes en sécurité chimique, biologique et nucléaire
-
Débat à Dakhla sur le rôle du Service de santé militaire dans la gestion des situations de crise
-
Chutes de neige attendues samedi et dimanche dans certaines provinces du Royaume
-
Une opération de sélection des ouvrières agricoles pour travailler en Espagne
Depuis quelque temps, tout le monde s’y met. Tous les corps de métiers presque se sont mobilisés pour manifester, que ce soit dans le public ou le privé. C’est devenu un exercice très courant, un sport national. Le mouvement s’est banalisé même. Le pays est presque à l’arrêt ! Pendant ce temps, le gouvernement reste dans l’expectative. Il semble dépassé par les événements. Il est vrai que de temps en temps des rencontres ou des réunions, voire des négociations avec les centrales syndicales ont lieu pour régler ou trouver solution à des conflits. Il suffit que l’on résolve un problème pour que tout de suite un autre surgisse ! Et celui que l’on a pensé avoir réglé reprend à nouveau…C’est le cas par exemple des greffiers, des médecins de la Santé publique, plus précisément des médecins spécialistes. L’enseignement, à différents niveaux, est dans une situation de relâche. Et bien que le ministre de tutelle ait affirmé qu’il n’y aura pas d’année blanche, c’est le contraire qui risque de se produire.
Les enseignants ne semblent pas pressés de reprendre le travail, encore moins les élèves et les étudiants, préférant l’école buissonnière par ce temps printanier !
Que dire aussi des employés communaux travaillant deux ou trois jours tout au plus par semaine tenant en otages les usagers qui ont besoin souvent d’une prestation urgente, un extrait d’acte de naissance ou une légalisation d’un document administratif ? Cette situation ubuesque dure depuis de longs mois sans que cela puisse faire réagir qui de droit.
Dans le privé, la situation n’est guère mieux ! Des débrayages sont monnaie courante quitte à provoquer la faillite des entreprises ou des usines, autrement dit la perte du gagne-pain de milliers d’employés.
Et dire que souvent, les gens soutiennent qu’ils sont prêts à faire des sacrifices pourvu qu’ils trouvent de quoi s’occuper et s’assurer un salaire pour subvenir à leurs besoins, mais dès qu’ils mettent le pied à l’étrier, ils vont vite oublier leur engagement et donner de la voix pour revendiquer, revendiquer quoi ? Souvent, ils ne le savent pas, mais ils suivent le mouvement comme des moutons de Panurge.
Manifester ou faire grève est un droit légitime. Il est aujourd’hui acquis ! Encore faut-il ne pas en abuser. Il y a des manières civilisées pour réclamer son dû sans avoir recours à des actions regrettables mettant à genoux le pays, son économie, voire sa stabilité !
Les Marocains doivent se montrer patriotes pour aider et contribuer à la construction du pays et à son essor. Les temps sont difficiles. La crise est passée par là ! Regardons les pays voisins, l’Espagne, le Portugal et même la France sans parler de la Grèce et d’autres contrées encore…
Ce sont les effets de la mondialisation et de l’interdépendance. Tous les pays deviennent vulnérables. Même les Etats-Unis réputés première puissance économique mondiale accusent un déficit abyssal estimé à des milliards de dollars. Ils menacent de franchir le seuil tolérable !
Comme le dénoncent les jeunes du 20 février en en faisant leur slogan favori quand certains « crèvent la dalle », d’autres font étalage d’une manière ostentatoire de leur richesse parfois mal acquise. Cela provoque des frustrations. C’est compréhensible ! Malheureusement c’est un phénomène qui n’est pas propre à notre pays seulement? D’autres connaissent la même situation.
Doit-on pour autant accepter notre sort ? Que nenni !
Tout en dénonçant ce fait anormal, inacceptable et donc indécent, nous devons, à notre manière, le repousser, le combattre par notre travail, notre sérieux et notre engagement à poursuivre l’édification du Maroc moderne, le Maroc de demain.
Certes, nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons de la matière grise ! Il suffit d’y croire et de cesser de végéter. On peut mener de concert, les deux mots d’ordre : travail et revendications pour améliorer notre situation, notre quotidien !