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Aussi, chacune de ces Aitas dipose de son propre répertoire bien que certains succès se sont déplacés au fil du temps d’une région à l’autre au point que l’on ne connaît pas sa véritable origine. C’est le cas de Kharboucha notamment que se disputent les Marsaouis et les Abdis alors que certains titres continuent de nos jours à revendiquer fort leur appartenance comme « Achoujaâne » de Béni Mellal et « Hajti fi Guerini », une Aita abdia qui constitue même de nos jours un véritable test pour celles et ceux qui veulent apprendre à chanter chikhates.
Selon les chercheurs, jamais la Aita n’a été mal vue ou mal considérée jusqu’à ce que les autorités du Protectorat aient voulu à tout prix nuire à l’image de cette musique et à celle des femmes qui la chantent.
Au contraire, ils sont unanimes à relever que les Chikhates étaient des nationalistes de la première heure et ont toujours défendu le pays aussi bien contre l’occupation que contre les dictateurs et les potentats, pachas, caids et autres, qui faisaient preuve d’abus de pouvoir comme c’était le cas avec Kharboucha, un personnage réel qui a dénoncé haut et fort la dictature du caid Aissa Ben Omar. Aussi, la Aita va-t-elle toujours de pair avec à la fantasia, une autre expression de notre patrimoine culturel et civilisationnel qui suscite regain d’intérêt aussi fort que bénéfique.
L’événement de la fabrique des abattoirs prévoit du cinéma, des débats, de la chorégraphie, tout cela pour donner toute la mesure à cet hommage rendu aux Chikhates et qui ne peut être que bienvenu.