Mais dans le domaine du manque de sincérité, le sélectionneur national qui nous a déjà bernés une fois lors des préparatifs p our la dernière CAN d’Afrique du Sud est un champion. Souvenons-nous quand il avait promis une ossature made in «ici-bled» pour in fine privilégier les «outlanders».
Le produit du cru que l’on délaisse volontiers ou que l’on noie au beau milieu d’expatriés et qui du reste ne sont pas plus performants, reste bien meilleur dès lors qu’il s’agit de défendre les couleurs nationales. Ce sont ces «Botolistes» et comble d’ironie, Taoussi le sait mieux que quiconque, qui à force de bourlinguer sur la plupart des stades miteux d’Afrique ont, ô paradoxe, titré le football marocain, contrairement à certains pros. Ces derniers, à quelques petites exceptions près, excellent plutôt à user leur short sur les banquettes qu’à avoir du temps de jeu. Pour reprendre le ton d’un refrain de chanson, «il en est, qui sont mal nés». Maintenant accorder l’avantage aux autres est une discrimination dans laquelle Taoussi baigne de tout son soul.
A Maâmora, Rachid Taoussi a convoqué pas moins de 23 joueurs, pour le stage. Trois éléments évoluant en seconde division, deux Marrakchis du KACM, Jdira Abdeljalil et Noureddine El Gourch et Youssef Agnou de l’AS Salé en font partie. Dire qu’ils ont quelques chances d’intégrer le groupe des élus c’est nous voiler la face en plus d’être de l’utopie.