Latefa Aherrare et son caftan … d’amour
Encore une fois, on soumet l’art et le théâtre en particulier à des polémiques où les normes de la morale prennent le dessus sur les critères technique et artistique........Latefa Aherrare et son caftan … d’amour
Hassan Nejmi… du poète au romancier
Mehdi Qotbi le patron des musées
Abdellah Laroui… brille par son absence
Zahra Hindi et la normalisation
Yassin Adnan … pourquoi tuer Macharif ?
Hassan Megri… “man of the year” ailleurs
Ikram Kebbaj, la sculpture à la portée des gens
Ahmed Assid, le raïs d’Ahouach
-
À Sète, Mustapha Jmahri explique l’identité maritime d’El-Jadida
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
Ils nous ont quittés
L’une des figures emblématiques du théâtre marocain. En 2011, Mustapha Salamat nous a quittés à l’âge de 67 ans. Connu pour ses rôles avec la troupe Maâmora et son charisme très particulier, ce comédien était plutôt réservé et discret. Les seules lumières qu’il aimait étaient celles des planches, car elles lui permettaient de s’exprimer et de vivre ses moments glorieux, mais aussi de dire tout l’amour qu’il vouait à cet art sublime. Qui pouvait ainsi le connaître mieux que le dramaturge Tayeb Seddiki? «Au théâtre, Mustapha Salamat avait un talent fou; il jouait des rôles surprenants. C’est un monument», dit-il dans un témoignage posthume. Le cinéma n’était pas son domaine de prédilection, mais plusieurs réalisateurs le privaient de jouer dans leurs films dans des rôles plutôt complexes qu’il est seul à camper.
Habiba Madkouri
Elle a ensorcelé l’ouie de tous les Marocains, bien avant l’Indépendance. Sa voix pénétrante et profonde lui a permis d’animer aussi l’imaginaire des auditeurs de la radio nationale, bien avant que la télévision ne s’installe et leur permette ainsi de voir celle qui restera leur diva à jamais. La comédienne Habiba El Madkouri est décédée à l’âge de 84 ans. Elle nous a quittés laissant un répertoire riche et varié. Elle était la première jeune fille à avoir joué un rôle dans une pièce théâtrale dans les années 1950. Elle interprète l’un de ses premiers rôles dans "L’avare" de Molière. La défunte était célèbre pour avoir campé plusieurs rôles dans des séries radio dès 1949, avant de participer à des œuvres dès l’apparition de la télévision au Maroc.
Abdenbi Jirari
Un autre virtuose nous a quittés en cette année 2011. Abdenbi Jirari, parolier et compositeur, est un précurseur de la chanson marocaine moderne. Déjà en 1945, le défunt a créé son premier orchestre moderne sous le nom d'"orchestre de l'Union artistique rbatie". L’objectif à l’époque était d‘insuffler cette fibre patriotique à la jeunesse et au peuple, appelant ainsi à la mobilisation nationale contre l’occupant. En compagnie d’Abdelkader Rachdi, ils avaient tous les deux enthousiasmé les foules par des chansons patriotiques. Grâce à l’émission de télévision «Mawahib», dont il était l’initiateur, il a pu découvrir de nombreux talents. Toute une génération d’artistes a vu le jour dans la décennie des années 60, dont Samira Said, Naima Samih, Aziza Jalal et la défunte Raja Belmlih.
Nba
Le fromage de la chanson amazighe est décédé plus tôt que prévu. Le défunt artiste n’avait que 28 ans. Celui que les intellectuels amazighs ont choisi comme le meilleur chanteur de l’année 2010 avait déjà, à son actif, quatre albums. Artiste prolifique, mais aussi engagé réellement. Il chantait l’amour, le terroir, la femme amazighe, les enfants déscolarisés, les autorités sans politique de développement… il chantait la vie tout court. Une perte en pleine maturité. Il venait d’achever son quatrième album «Message to Obama». Artiste polyvalent : chanteur, compositeur, artiste peintre et poète, il était déjà en train de penser l’art à l’international. Il venait de s’ouvrir sur des horizons divers. Les Saghru Band continuent sans lui, une aventure qu’assume son jeune frère Khalid Oularbi.