-
Taounate : Plus de 1000 bénéficiaires d'une caravane médicale multidisciplinaire
-
Le Salon de l'artisanat d'Agadir Ida-Outanane, du 11 au 17 janvier prochain
-
Béni Mellal : Ouverture du Salon provincial de l'Artisanat
-
Institut supérieur des pêches maritimes d'Agadir: Remise des diplômes aux lauréats de la promotion 2023-2024
-
La gestion durable des zones humides, thème d'un atelier jeudi à Ifrane
«Nos semis précoces ont été perdus. Nous avons été obligés de mettre en terre d’autres semis mais la pluie se fait rare», fait constater Mohamed Benrajji, un fellah d’Oulad Berhil, non loin de Taroudant.
Comme Benrajji, les agriculteurs exploitant les quelque 120.000 hectares des zones bour du Souss-Massa, qui dépendent des précipitations pour irriguer leurs terres, font grise mine. La persistance d’un climat sec et froid n’est pas de bon augure.
«Sans pluies, à partir de maintenant, on s’engage vers des pertes», s’inquiète Larbi Agourram qui voit sécher les herbes sur son lopin de terre aux environs de Biougra et trouve du mal, dit-il, à nourrir son bétail.
Dans le Souss et sa région, le déficit pluviométrique cette année atteint 65 % par rapport à la moyenne des dix dernières années. Il culmine jusqu’à 77 % par rapport à la saison écoulée.
«Les répercussions sont négatives spécialement pour les cultures céréalières et le cheptel», explique Hassan Bellouch, directeur par intérim de l’ORMVA de Souss Massa.
Selon lui, «il est trop tard aujourd’hui pour procéder encore à des opérations de semi».
Pour la superficie déjà semée, tout dépendra si les précipitations auront lieu dans l’immédiat, relève-t-il dans un entretien à la MAP.
Dans les quatre provinces relevant de la zone d’action de cet organisme (Taroudant, Chtouka Ait-Baha, Inezgane Ait-Melloul et Agadir Ida Outanane), les réalisations en matière de céréales n’ont atteint que 32.000 hectares, soit 47 % du programme initial qui est de 68.000 ha.
L’élevage est l’autre filière qui devrait aussi pâtir du retard des précipitations au niveau de la région.
L’alimentation du cheptel est basée sur les parcours surtout pour l’élevage extensif des caprins et dans les zones montagneuses, explique M. Bellouch, ce qui laisse prévoir, dit-il, des répercussions négatives en termes de disponibilité du fourrage.
«Il est urgent maintenant de réfléchir à des mesures de soutien pour alléger cet impact», relève-t-il, un dispositif public que les petits agriculteurs appellent de leurs vœux pour atténuer la baisse attendue des rendements.
Reste que malgré le retard des précipitations cette année, la campagne agricole s’annonce plutôt sous de bons auspices pour les zones irriguées avec de bonne performance des cultures maraîchère et des agrumes.
La superficie irriguée dans cette partie du Maroc s’élève à 120.00 ha. La région du Souss-Massa est réputée pour les filières performantes des fruits et légumes.
«Compte tenu des précipitations des trois dernières années, les disponibilités dans les barrages sont largement suffisantes pour couvrir les besoins de cette année et même de l’année prochaine», assurent les responsables de l’ORMVA de Souss-Massa.
Les périmètres publics irrigués de Massa et de Issen sont approvisionnés respectivement à partir des barrages Youssef Ibn Tachfine et Abdelmoumen.
Pour ce qui est des cultures maraîchères, la campagne est jugée normale avec des exportations qui ont augmenté de 2 %.
L’évolution est plus importante pour ce qui est des agrumes qui ont atteint 750.000 tonnes, soit +6 % par rapport à l’an passé aussi bien en termes de productions que d’exportations.