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La projection qui a connu une grande affluence, a été notamment marquée par la présence d'artistes, intellectuels, journalistes et de critiques d'art. Tous ont salué cette première expérience qu’ils ont jugée assez prometteuse.
D'ailleurs, avant cette projection, Selma Bargach n'a pas caché son optimisme quant à la réussite de son film qui a déjà participé à certains festivals et a été bien accueilli, surtout au Festival de Tanger.
Pour la productrice, Rachida Saâdi, cet accueil favorable est dû au fait que la réalisatrice dispose d'un langage cinématographique original et qu'elle maîtrise la technique sans oublier l'histoire du film qui se démarque nettement par sa thématique.
Ce mélodrame, puisque le film de Selma en est un, a par ailleurs réussi à faire voyager les téléspectateurs dans différents endroits du Maroc : Casablanca, Tanger ou encore Essaouira. Le repérage était réussi surtout que les lieux choisis sont chargés de symboles historiques.
Ayant obtenu le prix du meilleur son et une mention spéciale du jury au Festival national du film de Tanger, «La cinquième corde» a été sélectionné respectivement dans les festivals de Khouribga, du film de musique de Kicheon en Corée du Sud, du film arabe Fameck à Metz, du film arabe à Bruxelles et du Cinealma à Carros en France.
L'histoire relate le parcours créatif de Malek, passionné de luth et qui arrive chez son oncle Amir, maître de musique. Amir veut révéler le secret de la 5ème corde mais il se rend vite compte de l’audace de son neveu. Malek rencontre Laura, qui lui donne l’énergie suffisante pour poursuivre son rêve.
C’est le parcours d’un jeune musicien, qui fera tout pour arriver au bout de sa création. Pour trouver sa voie, Malek devra accepter le temps du doute et de la recherche, respecter les dons que la vie nous offre mais aussi les obstacles. Sa recherche, c’est aussi l’aspiration d’une nouvelle mélodie, d’une nouvelle vision sur une culture enracinée depuis des siècles, un regard en quête de tolérance.
Née à Casablanca, Selma Bargach étudie l'art et le cinéma expérimental à la Sorbonne à Paris. Elle a réalisé des courts-métrages avant de se lancer dans le long-métrage et a soutenu un doctorat sur le thème "Le statut et le rôle de la femme dans le cinéma marocain".
De retour au Maroc, elle a travaillé en tant qu'assistante avant de s'attaquer au court-métrage.
Selma optera pour le long, car son film la confortera dans la voie qu'elle veut poursuivre. "Un long-métrage, explique-t-elle, demande beaucoup d'endurance et de travail bien que le processus reste le même. Un long-métrage, c'est aussi la cohabitation avec une équipe artistique et technique dont il faut savoir être à l'écoute et avec qui il est impératif de communiquer, de partager et surtout, de rester sensible à son univers".
Un nouveau film qui étoffera la cinémathèque marocaine et renforcera le registre du cinéma national surtout qu'il allie mélodrame et documentaire en ce sens qu'il donne un aperçu sur l'histoire de la 5ème corde introduite dans le luth par Ziryab. Cette innovation a entraîné des dimensions infinies et donné lieu à des sonorités exceptionnelles.