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L'Union européenne entend "clarifier" et "mettre à plat" les relations avec la Russie à l'occasion du sommet UE-Russie qui devait se tenir mardi en présence de Vladimir Poutine, en pleine crise politique ukrainienne.
"Le sentiment est que nous ne pouvons avoir un sommet UE-Russie traditionnel", a déclaré un haut responsable européen en présentant la réunion à la presse lundi. "Il y a la nécessité de mettre les choses à plat" et d'avoir "une discussion franche" avec le président russe, a-t-il ajouté, en faisant allusion aux nombreux sujets de divergence entre les 28 et Moscou.
Dans ce contexte, ce 32e sommet UE-Russie, qui devait initialement se tenir en décembre, a été raccourci et devait se résumer à un déjeuner et une réunion d'environ trois heures entre M. Poutine, accompagné du ministre des Affaires étrangères Sergeï Lavrov, et les principaux responsables de l'UE, Herman Van Rompuy, Jose Manuel Barroso et Catherine Ashton.
Les discussions devaient porter notamment sur l'Ukraine alors que l'UE comme la Russie "ont un intérêt commun à ce que la situation se calme" à Kiev, selon le responsable européen.
"L'UE a été très active" auprès du "pouvoir comme de l'opposition, pour "calmer la violence et promouvoir un processus politique", a souligné ce responsable. "Pour l'instant, la question" de sanctions de l'UE "n'est pas d'actualité": "c'est un outil dont nous disposons mais qui doit être utilisé avec modération", selon lui.
Le sommet UE-Russie devrait également aborder les divergences sur le commerce (contestations devant l'Organisation mondiale du commerce -OMC), l'énergie (enquête sur Gazprom à Bruxelles) ou le régime de circulation sans visa.
"Il y aura des désaccords mais ces derniers doivent être traités dans l'intérêt des deux parties", a précisé le responsable, en précisant que MM. Poutine, Barroso et Van Rompuy devaient tenir une conférence de presse à l'issue du sommet, prévu vers 15H00 GMT.
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