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«J’ai conscience que ça été très vite, mais j’espérais que ça se passerait comme cela, car j’ai confiance en mes qualités », a confié le jeune milieu offensif audit magazine. «Sincèrement, je ne suis pas surpris. Certains l’ont été, pas moi», a-t-il ajouté soulignant qu’il était désormais plus «sérieux», ce qui n’était pas le cas quand il a débuté avec Angers. «Là-bas, j’ai fait une bonne première saison en Ligue 2, mais mes statistiques, c’était le néant. J’ai explosé parce que j’ai pris conscience de certaines choses. Depuis, je respecte cela», a-t-il assuré. Il est, par ailleurs, persuadé qu’il n’a pas pris la grosse tête malgré cette apparition remarquée sur le devant de la scène. Le jeune joueur de 22 ans le jure, il n’est pas devenu «arrogant» et ne revendique pas, comme beaucoup, vouloir «gagner le Ballon d’Or». «Bien sûr qu’on a tous des objectifs. Les miens, c’est de progresser, de faire de bons matches, et de rendre ma famille fière de moi», a-t-il précisé.
Dribbleur assumé et incorrigible, Sofiane est donc également revenu sur sa passion dévorante pour le dribble : «Je sais que ça énerve tout le monde. C’est de la jalousie. Dans le foot, il y en a beaucoup. J’ai un jeu qui énerve, à prendre beaucoup de coups. Ça peut faire kiffer certains et déplaire à d’autres, j’assume. Ça peut laisser penser que j’ai la grosse tête, mais si vous demandez à ceux qui m’entourent, ils diront que ce n’est pas le cas. C’est mon jeu depuis toujours», souligne-t-il. «Le dribble, c’est depuis tout petit. Ceux qui ont grandi avec moi dans mon quartier vous diront tous que, depuis toujours, je dribble. Après, j’ai dû apprendre à être plus efficace. J’ai encore beaucoup de progrès à faire, je suis loin d’être parfait, mais cette qualité, je l’ai toujours eue. Comment l’expliquer, je ne sais pas. J’ai regardé beaucoup de vidéos d’Hazard, de Neymar et de Ronaldinho. Je prenais un ballon, j’allais dans le stade en bas de chez moi et, pendant une heure, j’essayais de refaire les mêmes gestes », a-t-il assuré, expliquant son goût prononcé pour le dribble. «C’est une espèce de drogue. Un plaisir. Ça me procure de la joie. (...) C’est pour ça que je joue. Je n’ai jamais changé mon jeu. Depuis que je suis tout petit, les gens ont essayé de changer mon jeu, mais n’ont jamais réussi », ajoute le jeune joueur.
Pour ce qui est de son avenir international, Sofiane Boufal n’a pas hésité de faire son mea culpa. Son affaire avec les Lions de l’Atlas remonte, en effet, à la saison dernière, alors qu’il pratiquait en Ligue 2 française. Ses performances avaient éveillé l’intérêt du Maroc. Les Espoirs ont d’abord essayé de le convoquer avant que Badou Zaki, ne le retienne en équipe A, en mai 2015, pour une rencontre des éliminatoires à la CAN 2017, contre la Libye. L’affaire paraissait alors pliée: Boufal jouera pour le Maroc. Sauf que le milieu offensif du LOSC n’a pas joué et qu’il est surtout venu faire constater une blessure au dos, reportant ainsi ses débuts internationaux avec le Maroc.
Depuis lors, la valse hésitation n’en finit pas. Badou Zaki l’a d’ailleurs de nouveau convoqué à l’occasion de la rencontre à Sao Tomé e Principe, toujours en éliminatoires de la CAN 2017. Cette fois-ci, le joueur a carrément dit non, en demandant du temps. Une requête à laquelle n’a pas goûté le sélectionneur marocain. «J’étais en contact avec lui en début de saison, tout se passait bien, jusqu’au jour où il m’appelle et me dit: «Coach je vais vous parler franchement. J’ai pris la décision trop vite et j’ai encore besoin de temps». On n’a même pas parlé une minute et j’ai mis fin à la conversation», souligne Badou Zaki. «Ces comportements n’ont rien à faire en sélection. Je cherche l’homme avant le joueur et je n’ai pas besoin d’un joueur qui n’a pas encore tranché quant au pays qu’il veut représenter. Boufal ne rentre plus dans mes plans !», précise-t-il.
Blessé par ces propos, le jeune feu-follet du Losc exprime amertume et regrets dans les colonnes de France Football. «Au bout d’un mois, j’étais pris dans un tourbillon médiatique, je ne savais plus quoi faire. Maintenant, ça va, j’ai réussi à gérer tout ça, mais au début, beaucoup de gens m’ont insulté et souhaité du mal, explique-t-il. J’ai très mal géré cet épisode-là. Je suis encore jeune, je viens de commencer dans ce milieu, j’ai fait une grosse erreur. J’ai été trop gentil, et je n’ai pas dit ce que je pensais vraiment. Je suis jeune, j’essaie de faire de mon mieux, mais, parfois, on peut se tromper. On peut faire n’importe quoi au niveau de la communication, et c’est ce que j’ai fait, malheureusement», conclut-il.
En attendant, Sofiane Boufal, qui n’a jamais évolué sous les drapeaux, que ce soit avec les Bleues ou avec les Lions de l’Atlas, n’a plus aucune certitude quant à son avenir international. Tant que Badou Zaki sera aux commandes, le Maroc lui semble désormais interdit. Et Didier Deschamps a pas mal de matière déjà à son poste en équipe de France. Affaire à suivre.