Interpréter Oum Kalthoum, «un énorme défi» selon la jeune femme
-
Journée culturelle bissau-guinéenne au Théâtre Mohammed V : Bonnes performances du groupe «Netos de Bandim» et de l'artiste musicien Binham Quimor
-
La diversité culturelle du Maroc célébrée au Village de la Francophonie à Paris
-
"Le plus grand mariage du monde", un spectacle célébrant les traditions marocaines le 7 décembre prochain à Casablanca
-
Grille de la nouvelle saison d’Al Aoula : Une offre attractive de grands rendez-vous
Dans ce film, baptisé «La Voix», la réalisatrice évoque comment Oum Kalthoum est devenue «la plus belle représentation de la femme libre en Orient». Née dans une famille pauvre, elle doit se déguiser en garçon pour chanter jusqu'à ses seize ans. Mais c'est sous sa véritable identité et grâce à une discographie longue de 285 titres qu'elle se porte au firmament de la chanson arabe. «Oum Kalthoum était fille d'imam, musulmane pratiquante et féministe déterminée », confie la réalisatrice Guila Braoudé. «Il y a ceux qui font du mal à l'Islam et ceux qui font du bien. Oum Kalthoum fait évidemment partie de ceux qui font du bien. J'espère que ce film en fera aussi dans cette époque agitée pour le monde arabe», ajoute-t-elle.
Pour sa part, Sofia Essaïdi explique, dans un entretien accordé au Parisien, qu’incarner Oum Kalthoum représente un énorme défi pour elle. «On a toujours peur de ne pas être fidèle à la réelle image de l’artiste. Il y a une vraie pression. Et en même temps, ça donne envie. Elle était une icône. Ça va être un gros travail. Mais, moi, j’aime bien. Quand j’ai incarné Cléopâtre, j’ai passé des mois à me documenter et à lire. Quand on s’attaque à Oum Kalthoum, on est obligé de tout connaître sur le bout des doigts», précise-t-elle. Mais va-t-elle, elle-même, interpréter les chansons d’Oum Kalthoum? «Non ! Mais on va essayer. Il y a peut-être des fois où je chanterai moi-même », dit-elle. « A la rentrée, j’aurai deux coachs, l’un pour le jeu, l’autre vocal pour pouvoir être prête le premier jour du tournage. Et puis, j’ai rencontré la réalisatrice Guila Braoudé que j’avais connue au Maroc en 2004 sur le tournage de «Iznogoud», dans lequel j’apparaissais, mis en scène par son époux, Patrick Braoudé. On s’entend déjà bien» confie-t-elle dans ledit entretien.
Chanteuse et actrice maroco-française, Sofia Essaïdi est née en 1984 à Casablanca. C'est dans un quartier huppé de la métropole qu'elle grandit aux côtés de ses deux frères aînés. Entre une mère au foyer et un père commandant de bord sur long-courrier : l’occasion pour Sofia de visiter les quatre coins du globe. A 6 ans, la fillette prend des cours de danse et commence à pratiquer le piano. Après avoir décroché son bac au lycée français Lyautey de Casablanca, Sofia quitte son Maroc natal pour rejoindre Paris. Elle y suit des études de finance à l’Université Paris-Dauphine. C’est en 2003 qu’elle entend alors parler de la «Star Academy» et un simple casting va changer sa vie.
Après avoir incarné, avec brio, Belbeth dans «Iznogoud» et tenu le premier rôle dans «Aïcha 2, job à tout prix», Sofia Essaïdi s'apprête donc à briller une nouvelle fois au cinéma, mais elle n'en oublie pas la chanson pour autant. «Il y a un album en préparation pour ma nouvelle maison de disques, Warner Music, avec laquelle je viens de signer. J'ai mis du temps pour savoir ce que je voulais faire depuis Cléopâtre. J'avais envie d'un nouveau départ. Il y a déjà quelques titres enregistrés», conclut la chanteuse marocaine.
Avec le talent affiché dans la comédie musicale «Cléopâtre, la dernière reine d'Egypte», on estime que la jeune comédienne se glissera aisément dans la peau de la diva égyptienne. Bonne chance à elle !