Dans la province voisine d'Idleb, au moins 22 jihadistes ont par ailleurs été tués au cours des dernières 24 heures par des frappes aériennes lancées par le régime ou par la coalition internationale antijihadistes, a annoncé cette ONG basée au Royaume-Uni.
Les six civils, dont quatre enfants, ont péri dans un raid du régime qui a touché tôt jeudi une maison du village Babka situé dans l'ouest de la province septentrionale d'Alep. Le bilan pourrait s'alourdir, certains blessés étant grièvement touchés, selon l'OSDH.
D'après l'Observatoire, la plupart des jihadistes tués à Idleb sont des combattants du Front Fateh al-Cham (ex-Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda). Deux commandants de ce groupe ont péri mercredi dans un raid de la coalition internationale contre leur convoi.
La province d'Idleb est contrôlée par une alliance de rebelles et du Front Fateh al-Cham.
Ces bombardements aériens sont menés alors que la trêve instaurée fin décembre est toujours officiellement en vigueur. Ils interviennent moins de deux semaines avant l'ouverture de négociations de paix, prévue le 23 janvier à Astana au Kazakhstan, sous l'égide de la Russie et de la Turquie.
Depuis l'entrée en vigueur de la trêve le 30 décembre, les frappes du régime sur les bastions rebelles ont baissé mais sans cesser totalement. Fateh al-Cham est, comme le groupe jihadiste Etat islamique (EI), exclu de l'accord parrainé par Moscou et Ankara.
Le principal front reste la région rebelle de Wadi Barada, à 15 km de Damas, où se trouvent les principales sources d'approvisionnement en eau de la capitale et que le régime veut à tout prix reprendre.
Le gouvernement syrien a fait état mercredi d'un accord prévoyant la reprise du contrôle de cette région et un retour de l'approvisionnement en eau de la capitale, mais l'opposition a démenti cette information.
La Russie, puissante alliée du régime de Bachar al-Assad, a de son côté confirmé la tenue le 23 janvier au Kazakhstan de négociations de paix avec les groupes armés en vue d'un règlement du conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.
L'accord annoncé mercredi par le gouverneur de Damas Alaa Ibrahim porte sur la région rebelle de Wadi Barada, où se trouvent les plus importantes sources d'eau approvisionnant la capitale, située à 15 km de là.
Wadi Barada fournit la majorité de l'eau potable de la capitale, mais en raison des combats, beaucoup de canalisations ont été détruites, entraînant des coupures d'eau pour des millions de personnes.
En vertu de l'accord, quelque 600 civils, qui étaient assiégés par l'armée à Wadi Barada, ont pu quitter cette localité, a indiqué une source dans cette région.
Le président Assad s'était dit déterminé à reprendre le secteur et assurer l'approvisionnement en eau, et les combats se sont poursuivis malgré un cessez-le-feu entré en vigueur dans le pays le 30 décembre et parrainé par la Russie et la Turquie, alliée des rebelles.
Selon le gouverneur de Damas, l'accord prévoit que les insurgés rendent leurs armes lourdes et que les combattants qui ne sont pas de la région quittent Wadi Barada.
"L'armée entrera ensuite dans la région pour procéder au déminage (...) afin de préparer l'entrée des équipes de maintenance (...) pour réparer les dommages causés aux pompes et aux canalisations par des attaques terroristes", a-t-il précisé, en référence aux groupes rebelles.
Cependant, un responsable de la Coalition nationale de l'opposition, Ahmad Ramadan, a parlé d'une annonce "inexacte". "Il s'agit d'une guerre psychologique" du régime et de ses alliés, a-t-il dit à l'AFP.