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«Nous ne revendiquons pas grand-chose. On demande simplement notre droit au dédommagement pour le calvaire inhumain subi durant des décennies dans les camps de Tindouf», nous a expliqué Abdellah Sammer, porte-parole des manifestants, avant de poursuivre : «il faut rappeler qu’il y a des instructions Royales dans ce sens, mais ça bloque toujours. Maintenant, on aimerait bien savoir pourquoi ».
Et pour y arriver, les protestataires sont prêts à camper devant le Parlement des jours et des mois s’il le faut. «On est déterminé à rester ici et on ne compte pas revenir sur cette décision tant qu’on n’a pas eu de réponse de la part des responsables», nous a-t-il précisé.
Les manifestants nous ont affirmé qu’ils ne croient plus aux promesses et qu’ils sont à la recherche de décisions concrètes. «Depuis 2004, les officiels n’ont cessé de nous baratiner par des promesses jamais tenues. Dernièrement, au mois de mars, on a reçu la visite d’un haut commis de l’Etat qui nous a promis, lui aussi, monts et merveilles, mais rien ne semble venir», nous a déclaré M. Sammer.
Pour ce collectif composé de militaires, de gendarmes, de membres des Forces auxiliaires et de civils, la réhabilitation des anciens prisonniers du Polisario est une obligation morale envers les militaires marocains qui ont été séquestrés et dont certains sont morts sous la torture ou à cause des privations et manque de soins.
«On a été près de 2.400 prisonniers de guerre. 126 d’entre nous ont été décimés dans les camps et 118 sont décédés après leur retour au Maroc.
La majorité de ceux qui sont encore en vie sont malades ou vivent dans le dénuement le plus total. Certains souffrent de plusieurs maladies chroniques. Sans oublier les séquelles physiques et psychologiques de la captivité qu’ils ont endurée », a-t-il noté.
Pourtant, ces anciens détenus ne semblent pas se soucier de leur seul sort. Ils pensent à l’avenir de leurs enfants. «Notre vie est foutue. Notre souci aujourd’hui, ce sont nos enfants. On veut leur garantir un avenir meilleur», nous a confié l’un des manifestants.
Les anciens militaires détenus à Tindouf sont aujourd’hui en colère puisqu’ils s’estiment devenus des citoyens de second ordre.
Le manque de reconnaissance et l’indifférence affichés à leur égard les agacent, alors qu’ils pensent qu’ils ont sacrifié leur vie pour la patrie. «Je me demande parfois si nous sommes considérés comme des militaires qui ont servi leur patrie ou comme de simples criminels», s’interroge M. Sammer avant d’ajouter : «Je crois qu’il est temps d’accélérer la mise en œuvre des instructions Royales concernant notre dossier pour que le tort que nous avons subi soit réparé une bonne fois pour toutes».