"J'ai joué trois fois contre Ibra, chaque fois en sélection nationale. Nous avons gagné à deux reprises et on a été battu lors de la dernière rencontre" contre la Suède, souligne Simunic (34 ans, 97 sélections) dans une interview parue lundi dans le quotidien sportif croate, Sportske Novosti.
"Mais j'avais tout compris dès la première minute. Il s'agit du joueur le plus complet à qui j'ai eu à faire. Ibrahimovic est un miracle, sa force est cruelle et il n'a pas de points faibles", ajoute le défenseur croate, arrivé au Dinamo Zagreb en août 2011 en provenance d'Hoffenheim (1re div. allemande).
Ante Cacic, l'entraîneur des champions de Croatie, lui a demandé de se concentrer sur "Ibra", en tête du classement des buteurs en L1, avec 9 buts en 9 journées.
Mais Simunic compte aussi beaucoup sur l'aide de ses équipiers pour tenter de museler l'ancien joueur de l'AC Milan et de lancer enfin la saison européenne du Dinamo, dernier du groupe A de la Ligue des champions avec deux défaites en deux matches.
"Il ne peut pas être marqué par un seul joueur, on doit s'occuper de lui à plusieurs. Parmi les attaquants, je n'en vois pas un dans le monde meilleur que lui", concède-t-il. "Mais je crois sincèrement que nous sommes capables de créer une surprise", a-t-il néanmoins ajouté.
Coïncidence, l'histoire personnelle du défenseur du Dynamo Zagreb ressemble un peu à celle de l'attaquant du PSG. Simunic est né en Australie de parents croates qui avaient émigré sur l'île-continent. Ibrahimovic, lui, a un père bosnien et une mère croate, qui avaient pour leur part choisi d'émigrer en Suède, où il a vu le jour il y a 31 ans.
Mais si "Zlatan" a choisi de jouer pour son pays natal (84 sél. sous le maillot suédois), Simunic, qui a débuté sa carrière professionnelle en Australie, aux Melbourne Knights, a opté pour la sélection croate.
Célèbre pour avoir reçu trois cartons jaunes contre l'Australie lors d'un match de poule du Mondial-2006 (2-2) durant lequel l'arbitre anglais Graham Poll avait oublié de l'exclure après le 2e avertissement, Simunic est devenu le deuxième joueur croate le plus capé, à trois longueurs de l'ex-défenseur Dario Simic (100 sél.).
Cela n'a pas empêché l'ancien sélectionneur, Slaven Bilic, de le laisser sur le banc à l'Euro-2012.
"Bilic n'existe plus pour moi. Il se comportait comme si je n'existais pas. Il m'a humilié", avait alors déclaré Simunic.
Devenu un joueur-clé du Dinamo depuis le début de saison, il a aussi profité de l'arrivée d'Igor Stimac à la tête de la sélection en juillet pour redevenir titulaire en sélection.
Il est même l'un des quatre internationaux croates à avoir disputé l'intégralité des quatre premières rencontres de qualifications au Mondial-2014.
Le match contre le PSG lui offre d'ailleurs l'occasion d'effacer un autre souvenir amer en sélection. En février, au stade Maksimir de Zagreb, où se jouera la rencontre de Ligue des champions, la Croatie s'était inclinée en amical face à la Suède (3-1). Et "Ibra" avait ouvert la marque sur pénalty...