Silvio Berlusconi provoque une crise politique à l’italienne

Le vice-président du Conseil et les ministres de son parti le PDL démissionnent en bloc


Reuters
Lundi 30 Septembre 2013

Silvio Berlusconi provoque une crise politique à l’italienne

Silvio Berlusconi a replongé samedi l’Italie dans la crise politique en provoquant la démission des ministres appartenant à sa formation, le Peuple de la liberté (PDL), et en accusant le président du Conseil Enrico Letta d’avoir trahi le «pacte de coalition» unissant le PDL et le Parti démocrate (centre gauche) du Premier ministre. Le monde politique italien va une nouvelle fois entrer dans une phase de tractations pour chercher une nouvelle majorité parlementaire prête à soutenir un autre gouvernement afin d’éviter de renvoyer les électeurs devant les urnes, sept mois après les dernières législatives.
A la tête depuis cinq mois d’un cabinet de coalition de centre droit et de centre gauche, Enrico Letta a éprouvé les pires difficultés à faire adopter les réformes nécessaires au pays pour mettre fin à deux ans de récession, une décennie de léthargie économique, une dette publique de 2.000 milliards d’euros et un taux de chômage des jeunes atteignant les 40%.
Cette nouvelle crise est le produit de la possible éviction de Berlusconi du Sénat à la suite de sa condamnation définitive, prononcée en août par la Cour de cassation, pour fraude fiscale dans l’affaire Mediaset.
Le vice-président du Conseil et dirigeant du PDL Angelino Alfano a annoncé sa démission et celle des autres membres de sa formation du gouvernement quelques minutes après que Silvio Berlusconi ait demandé leur départ tout en attaquant vivement le Premier ministre. Vendredi, Enrico Letta, rentrait précipitamment de New York pour affronter la crise politique.  Certains dans l’opposition n’ont pas tardé à réclamer des élections anticipées, mais le vice-ministre de l’Economie Stefano Fassina, membre du Parti démocrate, a dit avoir bon espoir de voir émerger une nouvelle coalition gouvernementale. Enrico Letta peut rallier à lui des élus PDL en rupture de ban avec Berlusconi, ainsi que des membres du mouvement contestataire Cinq-Etoiles de Beppe Grillo. Quelques heures encore avant la démission des ministres PDL, le président Giorgio Napolitano, seul habilité à décider une dissolution du parlement et un nouveau scrutin, déclarait que l’Italie avait avant tout besoin d’un gouvernement stable et non de retourner aux urnes.
Les derniers sondages donnent les deux grands blocs au coude à coude au parlement, et de nouvelles législatives risqueraient fort, étant donné le mode de scrutin italien, de se solder par une impasse politique.


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